Ile Maurice: Une Bangladaise peut retourner dans son pays en échange de ses filles

Une mère de famille bangladaise et ses deux filles sont actuellement portées disparues. Elles travaillaient dans une usine de La-Tour-Koeing, mais ont fui leur employeur après que celuici leur ait exigé des conditions spéciales pour que la mère puisse repartir dans son pays. Cela, malgré le fait que leur contrat soit toujours en cours. Cette situation a été signalée par le syndicaliste Fayzal Ally Beegun à la Special MigrantWorkers' Unit du ministère du Travail, qui suit de près cette affaire.

Encore une affaire troublante qui risque de nuire à la réputation de Maurice. En effet, à la fin de la semaine dernière, une plainte a été déposée au ministère du Travail à la suite d'allégations récentes. Fayzal Ally Beegun, l'enquêteur dans cette affaire, relate : «C'est un employé actuel de cette usine qui m'a informé de cette situation. Il s'agit de l'histoire d'une femme, mère de famille, actuellement à Maurice avec ses deux filles. La mère est malade et doit retourner dans son pays le plus rapidement possible. Informé de sa situation, le directeur de l'entreprise aurait envisagé de la renvoyer, mais il aurait demandé quelque chose en échange... Que les deux filles restent avec lui.»

Mais ce n'est pas tout. Selon la source du syndicaliste, les deux filles seraient encore mineures. Raison pour laquelle la mère et ses filles se sont volatilisées dans la nature. Face à ces allégations, le président de la Textile Manufacturing and Allied Industries Workers' Union (TMAIWU) n'a eu d'autre choix que de se rendre au ministère concerné. «Le pays a déjà une mauvaise réputation en raison de cette usine depuis l'allégation de viol perpétré sur une jeune bangladaise en 2021. Des messages circulent déjà sur les réseaux sociaux et dans des cercles spécifiques, appelant au boycott de notre pays en raison du manque de suite donné à cette affaire d'allégation de viol.»

En effet, qui ne se souvient pas de cette affaire qui avait fait grand bruit ? Asma, une Bangladaise, âgée de 24 ans, avait demandé que justice lui soit rendue. Dans un entretien accordé à une chaîne de télévision bangladaise, elle avait raconté ce qui s'était passé à Maurice, alléguant avoir été violée par son employeur. Selon le média bangladais, l'affaire a été rapportée au Central Crime Investigation Department du pays.

Concernant l'actuelle affaire, le High Commissioner du Bangladesh à Maurice aurait été informé de l'affaire. «J'ai compris que la mère et ses filles se seraient rendues à la High Commission du Bangladesh pour faire part de ce problème», soutient le syndicaliste.

Le président de la TMAIWU demande au ministre du Travail, Soodesh Callichurn, d'intervenir non seulement dans cette affaire, mais aussi de mener une enquête approfondie sur certains cas d'abus signalés par les travailleurs. «Ces employés souffrent et se sentent souvent menacés, ce qui les pousse à quitter leur emploi et à travailler clandestinement. Cela nuit à l'image de Maurice.» Il souligne un autre aspect préoccupant : «La direction de certaines usines demande à leurs employés étrangers de verser un supplément de Rs 525 pour compenser le coût plus élevé du riz importé.»

Il est important de noter que la Special Migrant Workers' Unit du ministère a déjà lancé une enquête sur ce sujet. Cependant, les enquêteurs sont confrontés à une impasse car les personnes clés impliquées se sont enfuies...

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.