Malgré les campagnes des partis de l'opposition pour la restructuration de la Ceni, cette dernière continue la préparation des élections présidentielles.
Plus de neuf millions. C'est le nombre non exhaustif de cartes électorales que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a communiqué avoir distribué jusqu'à maintenant.
Hier était la date butoir prévue pour cette distribution mais ce retard n'est pas anodine, selon Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la Ceni.
« Jusqu'au jour de l'élection, l'organe de préparation va continuer la distribution de cartes électorales mais le fait d'avoir fixé la date était une stratégie pour motiver les démembrements afin qu'ils travaillent plus vite », déclare t-il hier.
Environ 80% des cartes ont déjà été distribuée et les membres du bureau permanent de la Ceni se rendent dans les districts éloignés pour voir d'eux-mêmes l'avancement du processus électoral.
Malgré l'annonce de l'intensification de la manifestation par le collectif des candidats et leur revendication pour la restructuration de la Ceni, l'organe ne cède pas de terrain et continue le travail pour la tenue de l'élection à la date prévue par les responsables.
À en croire les dires du rapporteur, le processus électoral va bon train malgré les petites imperfections par-ci par-là.
Incertitudes
Ces dernières semaines, les membres de la Ceni dont les démembrements et même les journalistes ont été formés pour le bien-fondé du processus électoral.
Le dernier en date fut le cas des journalistes impliqués dans le suivi du processus électoral à Toamasina, avec l'appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) durant deux jours, se terminant hier sur le « Fact Checking» pour lutter contre la désinformation en période électorale.
La semaine dernière, toujours co-organisé par le PNUD, 230 membres du personnel de la Ceni sont formés sur le travail d'équipe, la communication interne et les pratiques professionnelles dans la gestion du processus électoral.
Néanmoins, des incertitudes et de questionnements résident sur le bien-fondé des travaux entrepris par l'organe de préparation des élections et particulièrement sur son manque d'impartialité décrié par les partis de l'opposition et surtout les candidats membres du collectif.
Ces derniers ne cessent de répéter que la Ceni devrait être restructuré pour avoir une élection plus neutre.
Mais la liste et le registre électorales sont aussi au centre des préoccupations des dix candidats à la présidentielle.