Madagascar: Marche Pacifique - Le collectif des candidats loin de la Place du 13 mai

Ampasapito, Mahazo et Ambohimatsitsy ont été le théâtre de la marche pacifique du collectif des candidats hier.

Après le rassemblement au coliseum samedi dernier, les candidats ont réitéré hier leur envie de prendre la place du 13 mai pour la suite de la lutte, alors que la date du 16 novembre prévue pour le premier tour du scrutin présidentielle approche à grands pas.

IIs refusent toujourss d'entamer la campagne électorale, malgré trois candidats qui sont déjà en plein dedans et multiplient les tournées régionales, dont Andry Rajoelina, candidat numéro trois, Siteny Randrianasoloniaiko, le numéro treize et Sendrison Raderanirina Daniela, le numéro onze.

Le nouveau partisan du collectif, Monja Roindefo, président du Monima, n'a pas été vu lors de la marche pacifique d'hier.

Cependant, il est un élément essentiel pour la suite de la lutte, d'après les diverses déclarations à Antsonjombe le week-end dernier.

Marc Ravalomanana, président du TIM et candidat numéro cinq, était le grand absent de la marche pacifique d'hier.

Les autres candidats étaient tous présents, à part Andry Raobelina et Lalaina Ratsirahonana, qui ont été représentés.

Au début de la marche, les partisans du candidat numéro trois en propagande étaient présents du côté d'Ampasapito hier, mais il n'y a eu aucun affrontement vu que les éléments de Forces de l'ordre se sont interposés au milieu de la foule composée d'oranges et de blancs.

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La suite

Roland Ratsiraka, candidat numéro quatre, annonce dans sa page Facebook qu'il n'y aura pas de marche pacifique pour aujourd'hui, à cause d'une réunion des candidats.

Cette pause ne convient pas avec l'intention de prendre la place du 13 mai hier et samedi.

Cette situation pourrait être un facteur de déstabilisation des partisans, qui sont pourtant gonflés à bloc après les incitations incessantes des candidats et des parlementaires du collectif ces derniers jours.

De plus, l'accession du général Richard Ravalomanana à la tête de l'État ne va pas faciliter la prise de cette place stratégique de toutes les manifestations de grande envergure que le pays a connu.

Il est vrai que la Place du 13 mai est une place stratégique, mais une question demeure pour le collectif de candidats, quelle serait la suite si la prise de ce lieu était faite ?

Il est difficile de croire que l'État cède aux revendications du collectif seulement après la prise de la Place du 13 mai, alors que le processus électoral ne s'est jamais arrêté, malgré plusieurs semaines de manifestation.

Il y a toujours un risque de scission au sein du collectif après que Siteny Randrianasoloniaiko ait commencé sa campagne électorale.

Il n'est pas à exclure que d'autres membres suivent la logique qu'il ne faut pas laisser Andry Rajoelina seul dans la course à la magistrature suprême car il va gagner facilement.

Il est intéressant de savoir quelle stratégie le collectif des candidats va employer pour prendre la Place du 13 mai, et comment faire valoir toutes les revendications avant le 16 novembre, qui n'est plus très loin.

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