Ile Maurice: Carole Ricco lauréate avec une réflexion sur l'intelligence artificielle

L'histoire d'un plagiat qu'elle a vécu et qui a inspiré sa plume pour sa chronique gagnante. Carole Ricco a remporté le concours de chroniques 2023 organisé par le Centre culturel d'expression française (CCEF) à Curepipe. Le thème de cette année était «Pris sur le vif», un thème assez ouvert laissant une grande place à l'imagination des amoureux de l'écriture et de la lecture. La compétition a enregistré 21 inscrits, et neuf d'entre eux se sont distingués.

C'est lors d'une soirée tenue le jeudi 26 octobre au CCEF que les nominés ont découvert les résultats des délibérations d'un panel composé de Manda Boolell, Mevin Frédérick, Yvan Martial, Lindsay Edouard et Robert Furlong. Le jury a eu fort à faire pour départager les écrits car le niveau était élevé, comme l'a expliqué Maryse d'Espaignet, ex-présidente du CCEF. «D'autres que moi ont déjà fait écrire des nouvelles par des Mauriciens. On voulait fidéliser des chroniqueurs, et l'accent est mis sur le côté littéraire. Faire dire des choses de manière agréable. Pourquoi ne pas avoir une centaine de chroniqueurs bientôt dans le pays ?» devait-elle déclarer. Parmi les neuf qui se sont distingués, on retrouve cinq nominés, qui ont été annoncés par Robert Furlong, président du CCEF.

Les cinq nominés étaient Carole Ricco, Doherty Bigara Flavia, Joëlle Lagesse, Shailendrasingh Teeluck et Isabelle Motchane-Brun. Selon Maryse d'Espaignet, les textes étaient de haut niveau et de grande qualité, et le thème a laissé place à plus de qualité car il était ouvert et a stimulé l'imagination. Les titres proposés par les candidats étaient variés, tels que L'enfance volée, Recherche généalogique et Vol d'un livre, entre autres. C'est finalement Carole Ricco qui a été élue lauréate. Cette dernière a étudié en France et travaille dans le domaine de l'éducation.

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Carole Ricco s'est dite surprise d'avoir remporté le premier prix. Pour elle, la littérature est un moyen de s'enrichir et de voyager. «C'est une transmission qui permet de transmettre des valeurs. Oui, mon texte parle de ChatGPT. Je pense que c'est un outil qui est là et qui est destiné à perdurer. Tout se fait en ligne. Ce qui est important, ce n'est pas de juger ce qui est bon ou non, mais il faut apprendre à nos jeunes comment l'utiliser pour qu'ils puissent développer un esprit critique face à cela», explique-t-elle.

Carole Ricco s'adonne également à des lectures aléatoires et lit au feeling. «Mon appel est plutôt de ne pas séparer la technologie et les livres. Il ne faut pas les abandonner, mais il faut savoir les équilibrer.» Robert Furlong encourage d'ailleurs les Mauriciens à se tourner vers les livres. «Il est important de se tourner vers ce qui permet à l'humain de s'exprimer et de se libérer. Comme des ateliers de création et chaque journée au CCEF est axée sur la création», a soutenu le président du CCEF.

Carole Ricco, sous le pseudonyme d'Ernesta, repart avec un prix de Rs 30 000.

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