La polémique se poursuit après la déclaration du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, à l'effet que la Contribution sociale généralisée (CSG), introduite en 2020, ne dispose pas de fonds aujourd'hui. La CSG a remplacé le National Pensions Fund (NPF). Les employés du secteur privé, qui ont contribué au NPF pendant des années, dont certains depuis son introduction, se posent aujourd'hui cette question : «Qu'est-ce qui s'est passé avec notre contribution du NPF ?»
Pour rappel, ce fonds a été introduit en 1976 après que la National Pensions Act a été votée. Avant l'introduction de cette loi, d'importantes consultations ont eu lieu et cela avec le concours d'actuaires britanniques. Pour ceux qui ont introduit cette loi, c'était une discrimination corrigée envers les employés du secteur privé, car après leur retraite, ils ne bénéficiaient d'aucun soutien financier à part la pension universelle.
Donc comme les fonctionnaires qui, eux, bénéficient jusqu'à deux tiers de leur dernier salaire comme pension en sus de cette pension universelle, les employés du secteur privé peuvent depuis 1977 compter sur une certaine somme (dépendant de leur contribution) à l'âge de 60 ans.
À noter qu'un employé du secteur privé, dès qu'il a atteint 60 ans, peut toucher une pension du NPF s'il le souhaite. Sinon, c'est à l'âge de 65 ans, soit à sa retraite, qu'il commencera à toucher cet argent. Cette pension varie d'un employé à l'autre, dépendant de sa contribution. L'employé contribuait 3 % de son salaire et l'employeur 6 % au NPF.
Pour en revenir à la question du fonds du NPF quand la CSG a été introduite, il y a trois ans, nous avons sollicité l'éclairage de Nita Deerpalsing. Cette dernière dont le père a été commissaire à la Sécurité sociale avant sa retraite, soutient que les fonds du NPF à sa fermeture devait autour de Rs 140 milliards. Où se trouve cet argent ? Pour l'ancienne parlementaire, le ministre des Finances a le devoir d'informer la population, surtout ceux qui ont contribué au NPF depuis qu'ils ont commencé à travailler.
Elle déplore que le ministre ait jeté le blâme sur ceux qui ont investi l'argent. Il y avait un Investment Committtee placé sous la présidence du Financial Secretary qui décidait où investir les contributions du NPF. «Comment le ministre ne peut pas répondre à cette question aujourd'hui et répond avec arrogance que l'argent du NPF a été mal placé ?» L'ancienne parlementaire, comme bon nombre d'économistes et actuaires, estime qu'il fallait apporter une refonte au NPF et non pas l'abolir.
