WASHINGTON — Des millions de filles et de jeunes femmes d'Afrique de l'Est et australe bénéficieront d'un meilleur accès à l'éducation et à des opportunités d'émancipation économique grâce au programme d'autonomisation et de résilience des filles d'Afrique de l'Est ou EAGER.
Ce nouveau programme, approuvé le 28 septembre 2023 et soutenu par un financement de 832 millions de dollars de l'Association internationale de développement (IDA*), stimulera l'éducation et les revenus des filles et des femmes tout en renforçant les capacités institutionnelles pour la mise en oeuvre de politiques d'égalité des sexes. EAGER rassemble des pays confrontés à des défis similaires entravant l'autonomisation des filles et des femmes et sera déployé en plusieurs phases. Madagascar et le Mozambique sont les deux premiers pays à participer à l'initiative, l'Union africaine (UA) étant l'institution régionale qui soutient le programme. Les prochaines phases devraient inclure le Burundi, les Comores, la République démocratique du Congo (RDC), le Lesotho, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe.
« EAGER est une initiative novatrice qui permettra d'obtenir un impact à grande échelle en touchant directement des millions de filles, de femmes et de parties prenantes. Elle vise également à créer les conditions institutionnelles nécessaires à l'autonomisation d'un nombre encore plus important de filles et de femmes », a déclaré Boutheina Guermazi, directrice de l'intégration régionale pour l'Afrique et le Moyen-Orient.
Dans sa première phase, le programme EAGER aidera directement plus de deux millions de filles à rester ou à retourner à l'école et permettra à 160 000 femmes d'accroître leur productivité sur le marché du travail au Mozambique et à Madagascar. Il touchera également plus de six millions d'agents de changement, notamment des chefs traditionnels, des parents et des garçons, par le biais de campagnes de changement de comportement visant à modifier les normes en matière d'égalité des sexes dans les deux pays. Il renforcera la capacité de 26 000 administrateurs locaux, dirigeants communautaires et prestataires de services à mettre en oeuvre efficacement les réformes en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes.
En Afrique del'Est et australe, plus de 40 millions de filles ne vont pas à l'école et 55 millions de filles et de jeunes femmes sont mariées avant l'âge de 18 ans. Ce manque d'accès aux ressources et au pouvoir de décision pendant l'adolescence conduit souvent à une trajectoire de faible productivité, les laissant exclues du marché du travail ou reléguées à des emplois de faible qualité à l'âge adulte, contribuant ainsi à un écart significatif entre les hommes et les femmes en matière de revenus professionnels.
« Un engagement centré sur l'humain est nécessaire pour s'attaquer aux causes profondes de l'exclusion des femmes. Il s'agit d'un effort multisectoriel englobant l'éducation, la santé, l'emploi et la protection sociale, reconnaissant la forte interrelation de ces dimensions dans l'autonomisation des femmes », a déclaré Sara Troiano, chef de l'équipe de travail sur le programme EAGER, soulignant la nécessité d'une approche holistique.
**L'Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale, créée en 1960, aide les pays les plus pauvres du monde en accordant des subventions et des prêts à taux d'intérêt faible ou nul pour des projets et des programmes qui stimulent la croissance économique, réduisent la pauvreté et améliorent les conditions de vie des populations pauvres. L'IDA est l'une des principales sources d'aide aux 74 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l'IDA apportent des changements positifs aux 1,3 milliard de personnes qui vivent dans les pays de l'IDA. Depuis 1960, l'IDA a fourni 458 milliards de dollars à 114 pays. Les engagements annuels se sont élevés en moyenne à 29 milliards de dollars au cours des trois dernières années (FY19-FY21), dont environ 70 % sont allés à l'Afrique. Plus d'informations en ligne : IDA.worldbank.org. #IDAworks