Une réunion de haut niveau du Comité chargé du projet de Gazoduc Nigéria-Maroc s'est tenue la semaine dernière à Marrakech.
La réunion a eu lieu en présence des représentants de tous les pays traversés par le Gazoduc Nigéria- Maroc, ainsi que du commissaire infrastructures, énergie et digitalisation et du directeur de l'Energie et des Mines de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Conformément aux protocoles d'accord signés entre les compagnies pétrolières nationales, cette réunion a été notamment consacrée au suivi de l'avancement du projet du Gazoduc Nigeria- Maroc et aux études d'évaluation d'impact environnemental et social (EIES) et de Survey.
Tous les participants ont exprimé leur engagement et leur détermination à assurer la réussite du projet du Gazoduc Nigéria-Maroc. Organisée par l'Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym), en partenariat avec la société «IN-VR», la 3e édition du Sommet marocain du pétrole et du gaz constitue une occasion d'échanger sur les enjeux de l'exploration pétrolière et gazière au Maroc et du potentiel géologique disponible, tout en focalisant sur les enjeux énergétiques en Afrique.
Ce sommet a réuni quelque 180 participants représentant les compagnies pétrolières internationales, les compagnies nationales d'énergie et les sociétés nationales responsables des hydrocarbures des pays africains qui seront traversés par le projet de gazoduc Nigéria-Maroc, outre les sociétés de services, les avocats-conseils, des responsables du secteur bancaire, ainsi que des experts et des cadres de divers pays du monde. Quatre pays de la Cédéao, la Côte d'Ivoire, le Libéria, le Bénin et la Guinée ont rejoint le projet gazoduc Nigeria-Maroc.
Ces signatures ont eu lieu en présence de l'ensemble des parties prenantes du projet dont les pays seront traversés par le gazoduc: Nigeria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d'Ivoire, Liberia, Guinée, Sierra Leone, Guinée-Bissau, Gambie, Sénégal, Mauritanie et Maroc.
Désormais, ce sont au total 13 pays qui ont signé des protocoles d'accord donnant un sérieux coup d'accélérateur à la réalisation du projet. Ce projet structurant vise à acheminer le gaz naturel extrait des pays de l'Afrique de l'Ouest pour l'acheminer vers l'Europe.
Les exportations de gaz de la région sont assurées par des méthaniers. Seulement, ce mode de transport du gaz naturel liquéfié coûte excessivement cher, comparativement à celui réalisé via un gazoduc. D'où l'intérêt que portent les pays de la région à ce projet dont le coût est estimé à hauteur de 25 milliards de dollars et qui sera amorti relativement rapidement.
Raison pour laquelle, après l'engagement du Nigeria d'y investir 12,5 milliards de dollars, soit une participation de 50% du projet, de nombreuses institutions financières sont intéressées par ce gazoduc long de 5.600 kilomètres à travers onze pays d'Afrique de l'Ouest et du Nord.