Les représentants des communautés Masaï du Kenya et de Tanzanie ont envoyé une pétition à la Couronne britannique.
Le roi Charles III est arrivé à Nairobi pour une visite de quatre jours. Buckingham Palace a annoncé que le souverain évoquera « les aspects les plus douloureux » de l'histoire britannique au Kenya.
Parmi eux, selon les communautés Masaï, il y a la spoliation de leurs terres. En 1904 et en 1911, alors que le Kenya n'était encore qu'un protectorat, les autorités britanniques ont fait signer aux sages Masaï deux traités, par lesquels ils accordaient leurs terres aux colons.
Les populations masaï furent ensuite déplacées dans des réserves. Aujourd'hui, Daniel, un des chefs masaï de Narok, au sud-ouest de Nairobi, demande justice : « Ces accords sont entrés en vigueur sans réelle représentation de la communauté Masaï et sans son accord.
Cela a mené à la spoliation d'importantes portions des terres de nos ancêtres, à des déplacements de populations et à des défis socio-économiques pour nos communautés. Ce vol de nos terres a chamboulé nos modes de vie, désintégré notre héritage culturel et affaibli nos moyens de subsistance et ceux des générations futures ».
Excuse Excuses et réparations du nouveau souverain Charles III attendues
Pour corriger l'histoire, les Masaï ont donc soumis au roi Charles III un certain nombre de requêtes. Richard Legyagu, membre du conseil des sages de Samburu, dans le centre du pays, explique : « Nous n'avons jamais signé les documents de l'indépendance à la maison de Lancaster, et nous aimerions en avoir l'opportunité.
Les Masaï de Tanzanie demandent au roi d'exercer son influence sur la Tanzanie pour mettre fin à la spoliation de leurs terres dans le Ngorongoro. Nous demandons à Sa Majesté la reconnaissance des injustices historiques faites aux Masaï.
Enfin, nous proposons un plan global de restitution des terres et de compensation ». Durant son séjour, le roi Charles III n'ira pas en pays masaï. Il passera deux jours à Nairobi, puis s'envolera pour Mombasa, sur la côte.