Afrique: Suleiman Bassawon remporte son cas au Public Bodies Appeal Tribunal

Le Deputy Chief Executive (DCE) de la municipalité de Curepipe, Suleiman Bassawon, a remporté une victoire importante contre la Local Government Services Commission (LGSC) lors d'un récent exercice de promotion au poste de DCE. Il avait contesté la sélection de deux candidates à ce poste au Public Bodies Appeal Tribunal (PBAT), affirmant qu'il était le plus qualifié et expérimenté, ayant déjà assuré la suppléance à ce poste pendant plus de trois ans et n'ayant jamais fait l'objet de mesures disciplinaires. Le PBAT lui a donné gain de cause, soulevant des inquiétudes sur l'influence indue de certaines personnes ayant des connexions politiques.

Cette affaire révèle des pratiques présumées de favoritisme et de traitement préférentiel, mettant en lumière le pouvoir des connexions politiques dans notre système. Suleiman Bassawon avait soulevé des préoccupations sérieuses concernant la nomination de deux candidates concurrentes par la LGSC. Plus troublant encore, sa demande avait été ignorée malgré une décision antérieure du PBAT en sa faveur et l'annulation de la nomination d'une des candidates en raison de son manque d'expérience par rapport à Suleiman Bassawon. Cependant, la même candidate avait été choisie à nouveau et cette manoeuvre a été qualifiée de tentative flagrante de contourner la justice.

Finalement, le PBAT a soutenu les arguments de Bassawon, annulant les nominations des deux candidates et ordonnant à la LGSC de procéder à un nouvel exercice de sélection. «Il ne fait aucun doute que l'appelant a plus d'expérience que les deux correspondantes. À la lumière des stratégies adoptées par le défendeur (NdlR : la LGSC) dans cette affaire, il est clair que cela était destiné à contourner la décision du tribunal et à sa détermination. Le tribunal ne rencontre aucune difficulté à conclure qu'il s'agit clairement d'un cas de moquerie de la justice», soutient le PBAT dans son jugement.

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Cette affaire est d'autant plus notable en raison des liens présumés entre les parties impliquées et des connexions avec des personnalités influentes du Prime Minister's Office (PMO) de Lakwizinn. L'une des deux candidates serait l'épouse du président d'un lieu de culte très influent dans la circonscription du Premier ministre, tandis que l'autre serait également proche du département de sécurité du PMO. Ces allégations de connexions politiques dans cette affaire jettent une lumière crue sur la manière dont le pouvoir peut être utilisé pour influencer les décisions au détriment de la justice et de l'équité.

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