Ile Maurice: La levée des restrictions acclamée par les non-vaccinés

Une mesure tant attendue vient enfin de se concrétiser : la levée de toutes les restrictions associées à la période de quarantaine, laquelle arrive à échéance aujourd'hui. La décision de mettre fin à cette mesure, en vigueur depuis 2021, a été prise lors du conseil des ministres de vendredi dernier. Cette annonce suscite une grande satisfaction parmi les non-vaccinés, principalement parce qu'elle allégera leur porte-monnaie.

La bataille a été longue, mais la victoire a été d'autant plus gratifiante pour les membres des collectifs Nou Pas Bann Cobay et No CovidVax For Kids. Ils ont inlassablement tenu des manifestations et des conférences de presse pour expliquer que de nombreuses personnes n'ont pas pu recevoir le vaccin contre le Covid-19 pour diverses raisons. Ces individus ont été particulièrement affectés, surtout sur le plan professionnel, comme l'explique Ruqayah Khayrattee, porte-parole de la plateforme : «Beaucoup ont dû prendre des congés non rémunérés. Imaginez la difficulté quotidienne pour ces personnes à joindre les deux bouts depuis plus de deux ans.»

De nombreux autres membres ont consacré généreusement de leur temps à ce groupe. «Tous ceux qui ont été actifs sur la plateforme l'ont fait bénévolement, car nous ne pouvons supporter de voir la souffrance endurée par tous ces travailleurs non-vaccinés, ayant été soumis à diverses formes de discrimination pendant cette période de quarantaine.»

Ainsi, la victoire remportée vendredi soir n'en est que plus significative. «Nous avons milité pour tous ceux qui ont dû endurer des tests PCR ou des tests antigéniques chaque semaine. Les dépenses engagées ont été considérables et ont pesé lourdement sur leur budget. Lors d'une récente conférence de presse en collaboration avec l'Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE), nous avons souligné ces difficultés.

De nombreux enseignants ont pris des congés non rémunérés car ils ne pouvaient plus assumer le coût de ces tests hebdomadaires. Dépenser Rs 2 000 par mois pour ces tests a représenté un fardeau considérable dans leur budget mensuel», explique Ruqayah Khayrattee. Elle souligne que dans cette affaire, ce sont surtout les enfants qui ont payé le prix fort. «Cela a entraîné une pénurie d'enseignants et perturbé l'éducation des enfants.»

Elle souligne également que de nombreux fonctionnaires se sont plaints de blessures au nez causées par l'utilisation répétée du coton-tige pour les tests PCR. «Au sein de la plateforme, nous ressentons aujourd'hui un soulagement profond et une grande joie. Tous les fonctionnaires pourront désormais reprendre leur travail avec un esprit frais et un état d'esprit plus serein», déclare la porte-parole.

Elle exprime sa reconnaissance envers le gouvernement pour avoir su écouter leurs revendications. «Nous espérons que l'État prendra en considération le remboursement total des tests PCR/antigéniques et également des congés sans solde pris, car ces personnes ont contracté des dettes à cause de cela. Certains ont même dû emprunter de leurs proches, qui sont eux-mêmes des retraités.» D'après les estimations avancées par la plateforme, une somme totale de Rs 90 000 devrait être allouée à toutes les personnes ayant subi les conséquences de ces mesures.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.