Les habitants de la banlieue ont vécu une journée infernale hier, lundi.
A l'origine, des embouteillages monstres sur l'autoroute à péage. C'était le calvaire pour les nombreux usagers des bus «Tata», et cars «Ndiaga Ndiaye» et même d'autres moyens de transports surtout en commun.
Les premiers (les clients) sont restés debout pendant des heures dans des bus Tata statiques, pour la plupart bondés mais qui ne bougeaient presque pas.
Pourtant, les usagers des transports de la périphérie notamment la zone des Niayes se réveillent très tôt le matin, à 5H00.
Cependant, rallier le centre-ville, en passant par Keur Massar, relève d'un véritable parcours du combattant pour les résidents de Tivaouane Peulh et cités environnantes, Niacoulrab, Niague, Lac Rose, entre autres.
Pis, la circulation est fermée dans la commune de Keur Massar, pour des raisons de travaux sur l'axe routier des Niayes. Cela a entrainé des désagréments. Car les artères de la ville sont impraticables.
Les rues très étroites, les automobilistes sont obligés de s'arrêter, céder le passage par endroits pour permettre à leur collègue de passer, pour se frayer un passage et continuer leur trajet.
A cela s'ajoutent les pannes récurrentes des voitures et les creux au milieu de la chaussée endommagée où stagnent les eaux pluviales. Obstruant la circulation.
Au niveau des guichets de la gare de péage de Poste Thiaroye, on constate une longue procession de voitures qui avancent lentement.
Ce spectacle, contrairement aux jours précédents, renseigne sur les difficultés que les populations de la banlieue rencontrent pour se rendre à leurs lieux de travail.
Toutefois, «nous avons vécu une journée infernale ce lundi. Ces embouteillages sont rares à Dakar.
Cette situation est liée à l'incivisme des conducteurs. Mais aussi des pannes fréquentes des véhicules.
Aujourd'hui, il faut revoir tout le système de contrôle des voitures en circulation dans Dakar.
Il y a des voitures qu'on doit mettre en fourrière. Car c'est des véhicules qui sont inaptes», a déploré un client.
Cette situation n'est pas sans conséquences sur le fonctionnement de plusieurs services.
Plusieurs retards et absences ont été enregistrés. Un employé d'une banque a indiqué : «Dans mon service, le personnel doit être à l'heure au lieu de travail. A défaut, on vous considère comme quelqu'un qui est venu en retard. C'est ça l'inconvénient des badges magnétiques. C'est la machine qui fait le pointage.»
Les lundis, l'affluence est importante au niveau des arrêts et garages. Surtout à la fin du moins.
En attendant qu'une solution soit trouvée à ce récurrent problème des embouteillages, avec les travaux sur certains axes de la capitale, les usagers doivent encore prendre leur mal en patience.