Sept semaines après le passage de la tempête Daniel à Derna qui a fait au moins 4 000 morts et près de 10 000 disparus, la ville libyenne accueille ce mercredi et jeudi une conférence pour sa reconstruction. Alors que le gouvernement de l'Est de la Libye souhaitait faire de cette conférence un événement international de grande ampleur, il a dû revoir ses ambitions à la baisse.
La tente blanche rectangulaire est montée. Installée près du port, là où les destructions ont été les plus terribles. À l'intérieur, des sièges en cuir noir sont installés pour les hauts dignitaires. Le gouvernement de Benghazi veut montrer à ses hôtes que 50 jours après le désastre de la tempête Daniel, une partie de la ville se résume toujours à un paysage urbain rasé par les flots.
La conférence internationale se veut le coup d'envoi de la reconstruction de Derna. Un pari audacieux que les autorités de l'est n'ont pas entièrement réussi. Le Parlement de Benghazi, reconnu par l'ONU, a voté l'expulsion des ambassadeurs américains, britanniques, français, allemand et italien à cause de leur soutien à Israël. Un vote surtout symbolique, mais résultat, aucun de ces pays ne devrait envoyer de ministre sur place, ce dont aurait rêvé le gouvernement de Benghazi, en quête de reconnaissance internationale.
Les grandes sociétés seront également absentes pour des raisons d'organisation cette fois-ci. À la veille de l'ouverture du sommet, le programme précis n'était toujours pas connu. Plutôt que de risquer d'envoyer des cadres dans un pays considéré comme dangereux, les multinationales préfèrent attendre.