La Minusma ferme son huitième camp sur un total de treize au Mali. La base de Kidal a fermé ce mardi deux semaines avant la date initiale de départ prévu. Il n'y a plus de base de l'ONU désormais dans cette région du nord-est du Mal et les regards sont désormais tournés vers les belligérants qui sont sur le terrain.
En prenant le contrôle il y a trois semaines de la localité d'Anéfis, située à une centaine de kilomètres de Kidal, on pouvait penser que l'armée malienne et ses partenaires de Wagner, société paramilitaire russe, entendaient avancer dès le départ de la Minusma pour prendre le contrôle de son camp de Kidal. Cela n'a pas été le cas.
Se préparent-ils à dévoiler une nouvelle stratégie ? En contrôlant la localité d'Annéfis, plus au sud, celle de Tessalit plus au nord, vont-il créer une ligne de front mobile pour avancer vers Kidal que viennent de quitter les casque bleus ?
Sur place, les rebelles regroupés au sein d'une coalition dénommée CSP-PSD avaient déjà en main les clés de la ville. Ils sont depuis ce mardi sur place.
Les hostilités vont-elles reprendre ? Récemment, le Premier ministre malien Choguel Maïga a martelé en public : « Nous sommes décidés à contrôler toute l'étendue de notre territoire nationale », en clair par la force si nécessaire.
Les rebelles se disent prêts à se défendre. En attendant la suite des événements, la région de Kidal se vide de sa population.De nombreux civils ont déjà trouvé refuge dans un pays voisin, l'Algérie.