Congo-Brazzaville: Agriculture - La Banque mondiale apprécie les efforts des acteurs agropastoraux congolais

Le directeur des opérations de la Banque mondiale(BM), Cheick Fantamady, a profité de son séjour au Congo pour s'enquérir de l'exécution des plans d'affaires financés par la BM et le Congo à travers le Projet d'appui au développement de l'agriculture commerciale (Pdac). Cheick Fantamady et sa délégation ont, tour à tour, visité le 30 octobre le centre maraîcher de Nsoungui et l'unité de transformation agroalimentaire Agrofield business.

Sur le centre maraîcher de Nsoungui, situé à Madibou, 9e arrondissement de Brazzaville, au quartier Moussossou à Mayanga, qui s'étend sur une superficie de 9 hectares dont 7 réservés pour le maraîchage, la délégation a échangé avec les maraîchers logés sur ce site. Une manière pour la délégation de la Banque mondiale de se rendre compte des difficultés et des réalités que rencontrent ces maraîchers dans ce site.

Il ressort que depuis 2016, date de l'installation des maraîchers sur le site jusqu'à ce jour, la production agricole n'a cessé d'accroître, en témoigne celle de 2022, où ils ont produit près de 279 tonnes de légumes. Ces groupements ont aussi saisi l'occasion de la descente de la Banque mondiale pour présenter leurs doléances qui se résument au manque de voie d'accès pour l'écoulement des produits, à la sécurité du site, à l'acquisition du matériel agricole et l'installation d'une chambre froide pour la conservation des produits agricoles.

%

Lors de la visite guidée du centre, la délégation de la BM a constaté et a apprécié les activités menées dans ce centre, car on y cultive plusieurs variétés de produits tels que les l'oseille, le piment, le gombo, l'épinard, l'aubergine verte, etc.

Pour la représentante-résidente de la BM, Louise Pierrette Mvono, il était nécessaire de discuter avec ces maraîchers et se rassurer que l'appui de la Banque mondiale a permis d'améliorer les conditions de vie. « Vous jouez un rôle important dans l'assiette des Congolais. Je pense que c'est un partenariat gagnant-gagnant. Il sera important de voir dans quelle mesure l'organisation que vous avez lancée permettra de faire en sorte que même à la fin du Pdac, vous puissiez, vous mêmes, continuer à faciliter vos conditions de vie », a-t-il fait savoir,

Une initiative louée par le maire de Madibou, Alain Milandou, qui entend plaider auprès de la BM pour la construction d'un centre de santé et d'une école à proximité du site de Nsoungui. Aussi, le maire de Madibou est préoccupé par la création d'une aire de vente pour ces groupements au niveau du pont du Djoué.

Ce centre a démarré ses activités agricoles en 2015 et est constitué de 5 groupements dont Sounguika, Zola, Madedika, Tolonga nzala et la Joie. Ces groupements sont composés de 113 maraîchers dont 72 femmes et 41 hommes. Le centre maraîcher de Nsoungui est un brassage de maraîchers venus des ceintures maraîchères de Talangaï, du ravin du Tchad, de Mpissa, de Mbama de Bacongo et du Camp du Djoué.

Agrofiel business, une unité de fabrication de chips

Basé au quartier Casis, dans le 9e arrondissement de Brazzaville, agrofiel business est une unité de transformation agro alimentaire qui oeuvre dans la fabrication de chips à base de noix de coco à la vanille et au gingembre.

Cette unité qui a bénéficié du financement du Pdac en 2020 pour l'acquisition de ses équipements emploie 55 agents et son produit est disponible dans les supermarchés de Brazzaville et Pointe-Noire.

L'objectif, à en croire la présidente de la coopérative, Edith Nanette Diba, est de mettre en valeur les fruits du terroir. D'où elle entend produire également les chips de banane, d'ananas et de mangue. De même, elle envisage posséder des hectares de cocotiers pour permettre aussi la fabrication des charbons écologiques à base des coques de noix de coco. « En ce moment, nous sommes dans la fabrication en quantité abondante de chips de noix de coco à la vanille et au gingembre qui sont sur le marché. L'objectif est de posséder une unité de production de chips afin d'inonder le marché congolais et pourquoi pas la sous-région pour son importation», projette Edith Nanette Diba.

Au terme de la visite guidée, Cheick Fantamady a dit son satisfecit sur les plans d'affaires financés par le Pdac. « Nous avons vu que l'entreprenariat au Congo a besoin d'être soutenu et lorsque cela est le cas, il ne peut que s'épanouir. Au niveau du centre maraîcher de Nsoungui, nous avons vu qu'avec un peu d'encadrement, l'espace aménagé et l'accès par une petite piste pour évacuer les produits, ces coopératives peuvent se développer et subvenir à leurs propres besoins et apporter de légumes frais à la population », a-t-il constaté, et de conclure : « A la coopérative Agrofield businness, nous avons vu la preuve par excellence que la jeunesse congolaise peut aussi réaliser ce grand potentiel agricole de ce pays sur la chaîne de valeur de la noix de coco. Donc, nous sommes heureux que la BM ait pu contribuer à travers le Pdac à apporter son appui à cet entrepreneur qui soit aujourd'hui à la conquête du marché national avec une ambition de multiplier les produits et s'attaquer au marché sous-régional (...) Vraiment nous sommes contents d'être là aujourd'hui ».

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.