Mali: La MINUSMA annonce son retrait de Kidal, Bamako déplore un »départ précipité »

Dakar — La mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a annoncé, mardi, dans un communiqué, avoir "mis fin » à sa présence dans la région de Kidal.

"La MINUSMA a mis fin à sa présence dans la région de Kidal aujourd'hui, suite au départ des derniers membres de son personnel par avion et par convoi terrestre", peut-on lire dans le texte.

Le même jour, les Forces armées maliennes (FAMA) ont exprimé dans un communiqué leur regret concernant les conditions de ce départ.

"Nous constatons une fois de plus et avec beaucoup de regret que ce retrait n'a point fait l'objet de rétrocession, comme stipulé dans le calendrier d'occupation des emprises Minusma par les FAMA", ont-elles réagi.

Le même cas de figure a été observé pour le camp d'Aguelock, que la Minusma a quitté récemment sans le remettre formellement aux autorités maliennes.

"Cette situation de départ précipité de la MINUSMA met en péril le processus entamé et menace la sécurité et la stabilité de la région de Kidal", a déclaré l'armée malienne.

Le gouvernement malien, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, avait demandé, le 16 juin dernier, au siège des Nations unies, le "retrait sans délai", de la MINUSMA, estimant qu'elle n'avait pu "apporter les réponses adéquates à la situation sécuritaire" du pays au Mali"

Le départ de Kidal marque ainsi la fermeture de la huitième base de la MINUSMA sur un total de 13, dans le centre et le nord du Mali, ainsi qu'à Bamako, la capitale.

Depuis juillet, la Mission a retiré du Mali près de 6 000 membres du personnel civil et en uniforme, dans le cadre de la résolution 2690 (2023) du Conseil de sécurité des Nations unies.

Présente depuis 2013 au Mali, pays en proie au jihadisme et à une détérioration de la situation sécuritaire, la MINUSMA doit parachever son retrait total du pays d'ici le 31 décembre 2023.

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