Si la commission électorale a demandé mardi 31 octobre qu'Ousmane Sonko puisse de nouveau figurer sur les listes, le ministère de l'Intérieur a refusé. Ce qui empêche pour le moment l'opposant de participer à l'élection présidentielle de février 2024.
Le camp d'Ousmane Sonko a cru à une petite victoire mardi 31 octobre lorsque la commission électorale a demandé aux autorités de permettre à l'opposant politique de jouir de son statut d'électeur et donc de récupérer ses fiches de parrainages, c'est-à-dire les documents nécessaires au dépôt de sa candidature à l'élection présidentielle de février 2024.
Mais le ministère de l'Intérieur a réagi rapidement dans la soirée. Il a de nouveau refusé de donner les fiches de parrainage et a assuré qu'en l'état actuel, « Ousmane Sonko ne figure pas sur le fichier électoral ».
Réhabilité le 12 octobre
D'abord radié des listes après avoir été condamné à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse le 1er juin, Ousmane Sonko avait finalement été réhabilité le 12 octobre par un juge du tribunal de Ziguinchor, ville au sud du pays dont il est le maire. Une décision de justice qui avait été contestée par les avocats de l'État qui avaient alors saisi la Cour suprême.
Depuis plusieurs semaines, la direction générale des élections, dépendant du ministère de l'Intérieur, refuse de remettre au mandataire d'Ousmane Sonko ses fiches de parrainage, argumentant que le jugement n'est pas encore définitif. « L'État refuse l'exécution d'une décision de justice, nous n'avons plus confiance dans l'administration », s'inquiète Maître Bamba Cissé, avocat d'Ousmane Sonko.