Madagascar: Produits d'exportation - Les prix du girofle doublent en un an

Les prix du girofle sont passés à 20 000 ariary dès le début de la campagne.

Une embellie qui ne manque pas de satisfaire les producteurs de girofle qui y trouvent une valeur sûre et qui n'attendent que leur agrément pour pouvoir exporter.

Excellente nouvelle pour les producteurs et exportateurs de girofle, un des fleurons du commerce extérieur de Madagascar.

Les cours de cette épice particulière ne cessent d'être sur une tendance dynamique et ce, malgré les parenthèses occasionnées par différents facteurs, notamment celle de la crise sanitaire qui a également affecté les échanges commerciaux de la Grande île.

Les prix du girofle ont doublé, passant ainsi de dix mille ariary pour l'année dernière à vingt mille ariary pour la campagne de girofle pour cette année.

Cette nouvelle tendance à la hausse des prix réjouit les paysans et producteurs qui s'enthousiasment de la qualité des prix et de la récolte pour cette année. Comme en témoigne Malala Daniel Totozafy, président d'une association coopérative dans la région Analanjirofo.

«Nous sommes vraiment contents car les prix du girofle sont assez bons, et ce, déjà en début de campagne. Auparavant, en début de campagne, les prix du girofle culminent autour des 10 000 ariary mais maintenant, nos produits se vendent à 20 000 ariary, et ce n'est pas près de s'arrêter là. À ce rythme, ce sont les paysans et cultivateurs qui seront les premiers heureux de cette campagne», confie ce dernier.

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Des propos qui trouvent écho chez une autre coopérative, d'après Modeste, président du conseil d'administration de la coopérative Taratra.

«Les prix du girofle sont exceptionnellement bons cette année. Pour nous, producteurs à la base, nous n'avons besoin que d'un agrément d'exportation pour pouvoir écouler nos produits», s'exprime-t-il.

Une autre preuve de cette tendance dynamique pour ce produit d'exportation dont Madagascar est désormais le premier exportateur mondial devant l'Indonésie, le Sri Lanka et d'autres pays d'Asie et d'Afrique.

Croissance continue

Effectivement, les autorités, particulièrement celles du ministère de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation (MICC) s'activent dans la revue des dossiers de demande d'agrément ou de renouvellement pour les exportateurs de girofle.

Comme l'a indiqué le département, «c'est la raison pour laquelle les exportations de girofle sont temporairement suspendues. Ceux qui se verront octroyer leur agréments à l'issue de cette procédure pourront tout de suite procéder à l'exportation», fait savoir le MICC dans un communiqué.

Pour la région Analanjirofo, la campagne de cueillette des clous de girofle a déjà débuté en septembre dernier, pour les griffes de girofle, elle débutera le 25 novembre.

À en croire l'Economic Development Board of Madagascar (EDBM), le girofle de la Grande île représenterait tutti quanti 27% de part du marché mondial, des statistiques découlant de la précédente campagne ont montré que cette dynamique de la fameuse épice n'est pas prête de s'inverser.

L'année 2022, Madagascar a produit 40 000 tonnes de girofle avec près de 18 000 producteurs et une surface cultivée de près de 70 000 hectares concentrée majoritairement dans la région Analanjirofo.

Des chiffres équivoques mais aussi des prévisions qui font état d'une croissance continue de cette tendance sur les prochaines années, en effet, selon mes prévisionnistes, le marché du girofle devrait présenter un taux de croissance annuel composé de 3,5% au cours de la période 2022-2027.

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