Tunis — Le président de la République Kaïs Saïed a déclaré, en recevant, mercredi, au Palais de Carthage, le ministère de l'Intérieur, Kamel Feki, que l'évasion des cinq terroristes de la prison de la Mornaguia, mardi à l'aube, est "un plan soigneusement planifiée".
Cette évasion est une opération totalement inacceptable, a-t-il dit, soulignant que toutes les preuves laissent à croire qu'il s'agit bien d'un plan minutieusement préparé depuis de longs mois. Le président Saïd à ce titre fait état d'une négligence humaine et d'une série de défaillances au niveau de certains organes sécuritaires.
Cité dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la présidence de la République, le chef de l'Etat a affirmé que celui qui croit pouvoir déstabiliser l'Etat en agissant en complicité avec des milieux sionistes et des parties se trouvant à l'intérieur du pays se trompe fort.
Et d'ajouter que les photos (ndlr: de l'évasion) relayées (ndlr: sur les réseaux sociaux) n'ont aucun lien avec la réalité. Le dessein recherché à travers leur publication étant de détourner le cours de l'enquête, a-t-il dit.
"Nous sommes résolus et déterminés à défendre la Tunisie, a soutenu le président de la République, affirmant qu'il est grand temps de purger l'administration et de l'assainir de ceux qui ont réussi à s'infiltrer dans l'appareil sécuritaire au moyen d'une usurpation d'identité.
Il a rappelé que cette opération n'est pas la première évasion dans l'histoire de la Tunisie. Les Tunisiens se souviennent sûrement de l'incident de l'évasion de l'ancien ministre Ahmed Ben Salah en 1973, qui a eu lieu avec la complicité des agents pénitentiaires de l'époque, ou celui de l'ancien Premier ministre (en allusion à Mohamed Mzali) qui devait répondre de la haute trahison devant la Haute Cour.