Ile Maurice: Liberté pour un des quatre suspects arrêtés et un cinquième recherché

Deux cautions de Rs 150 000 chacune et la signature d'une reconnaissance de dette de Rs 2 millions. Ce sont les conditions imposées, mardi, à Wazeem Fadil Lalloo, 33 ans. Celui-ci avait réclamé sa remise en liberté devant la Bail and Remand Court à la suite de son arrestation pour le meurtre d'Imran Hossenbaccus, roué de coups de bâton et fouetté à mort en mai par un groupe de cinq hommes, pour avoir épié une fillette de sept ans et lui avoir fait des gestes obscènes.

Le 7 mai, la police s'est intéressée à l'admission d'Imran Hossenbaccus, 53 ans, à la Clinique du Nord. Le quinquagénaire y avait été conduit par ses proches. Imran Hossenbaccus est mort alors qu'il se trouvait dans la salle d'attente. La cause de son décès a été attribuée à un choc dû à de multiples blessures. L'enquête policière a révélé que le défunt se trouvait chez lui, à Vallée-Pitot, le 5 mai lorsque cinq personnes lui ont demandé de les accompagner et il s'est exécuté. Une fois rendus à Vallée-des-Prêtres, les cinq hommes lui auraient reproché d'avoir épié une fillette de sept ans et d'avoir commis des actes indécents envers elle.

En cour, l'enquêteur principal, qui a objecté à la remise en liberté d'un des quatre suspects arrêtés, soit Wazeem Fadil Lalloo, a expliqué qu'Imran Hossenbaccus avait été agressé avec une torche électrique et a reçu des coups de pied avant d'être ramené chez lui par les mêmes personnes, qui l'ont à nouveau agressé devant ses proches. Il a été menacé pour qu'il ne rapporte pas l'affaire à la police.

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Si jusqu'ici, quatre suspects ont été arrêtés, Wazeem Fadil Lalloo a avoué avoir conduit le défunt à Vallée-des-Prêtres en compagnie de ses complices dans un véhicule 4x4 noir. Toutefois, il a nié avoir agressé la victime mais a admis avoir été présent lorsque le quinquagénaire a été battu à Vallée-des-Prêtres, de même qu'au domicile de ce dernier.

Contre-interrogé par la défense, l'enquêteur principal a déclaré qu'en l'absence du rapport du Forensic Science Laboratory (FSL) , l'enquête était incomplète mais il a confirmé qu'un cinquième suspect est en fuite et doit toujours être appréhendé.

Il a poursuivi en disant que dans une déclaration à la police, le fils de la victime a raconté que ce groupe de personnes, dont certains étaient masqués, a ramené son père en sang à la maison après l'avoir séquestré et torturé.

Bien que grièvement blessé, Imran Hossenbaccus a confié à son fils, avant de mourir, que ses agresseurs lui ont infligé des coups de fouet et l'auraient roué de coups de bâton. C'est d'ailleurs, grâce à son témoignage que les enquêteurs de la Major Crime Investigation Team (MCIT) ont pu procéder à l'arrestation des deux premiers suspects, soit Washim Lalloo et ensuite de son frère Wazeem Fadil.

Le véhicule noir dans lequel le quinquagénaire a été emmené appartient à Wazeem Fadil Lalloo. Les hommes de la MCIT ont mis la main sur le 4x4 noir.

Après le témoignage du policier, le magistrat Arvin Ramsohok estime que des conditions plus strictes ne peuvent être imposées à Wazeem Fadil Lalloo, qui est père d'un enfant de six ans. Libéré, il devra toutefois se plier à un couvre-feu entre 19 et 5 heures.

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