Gambie: Le chef d'orchestre de la tentative de coup d'État condamné à 12 ans de prison

Le caporal Sanna Fadera, chef d'orchestre de la tentative de coup d'État
2 Novembre 2023

La Haute Cour présidée par le juge B. Mahony a condamné le caporal Sanna Fadera à une peine de 12 ans d'emprisonnement après l'avoir reconnu coupable de trahison.

acquittés et déchargés des accusations de trahison, de dissimulation de trahison et d'incitation à la mutinerie.

Sanna Fadera a été accusé de trahison en violation de l'article 35 (1) (a) du code pénal, entre autres chefs d'accusation. Selon les détails de l'accusation de trahison, il se préparait à renverser le gouvernement de la Gambie.

Le tribunal a donc reconnu Sanna Fadera coupable de trahison et l'a condamné à une peine de 12 ans d'emprisonnement.

La Cour a toutefois estimé que le maintien en détention provisoire des accusés qui ont été acquittés et relaxés va à l'encontre du principe même de l'État de Droit.

Le procureur du gouvernement, Maître AM Yusuf, a demandé à la Cour de placer les deuxième, troisième et cinquième accusés en détention provisoire dans l'attente de l'audience et de la décision de l'appel devant la Haute Cour.

Cependant, la Cour a indiqué que l'État est toujours libre de faire appel de toute décision dont il se sent lésé.

La Cour a donc accordé aux 2ème, 3ème et 5ème accusés une caution de 100.000 dalasis. Un citoyen gambien devra porter caution pour chacun d'eux et devra déposer un affidavit de ressources.

La Cour a également ordonné à l'accusation de déposer la motion et les motifs d'appel nécessaires dans un délai de 30 jours, faute de quoi l'ordonnance de placement en détention provisoire deviendra caduque.

La Cour a d'abord condamné Sanna à la prison à vie, mais son avocat, Maître L.S. Camara, a plaidé pour une réduction de la peine de son client.

L'avocat de la défense a demandé à la Cour d'exercer ses pouvoirs afin de prononcer une peine moins lourde, notant que son client aime et chérit le pays qu'il a tant servi. Il a également demandé à la Cour de tempérer la justice par la miséricorde, ajoutant que « nous sommes tous des êtres humains et sujets à des erreurs. »

L'avocat de la défense, Maître L.S. Camara, a déclaré que le condamné était un jeune engagé dans l'armée et qu'il travaillait comme technicien de laboratoire. Il est également titulaire d'une licence en biologie et en chimie de l'Université de Gambie et n'a jamais été condamné par le passé.

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