Madagascar: Conjoncture politique - L'Assemblée nationale offre sa médiation

La prochaine médiation pour essayer de régler les problèmes politiques actuelle sera parlementaire.

Du moins, c'est la tendance du moment surtout après la rencontre entre Christine Razanamahasoa, présidente de l'Assemblée nationale et les membres du collectif des candidats mardi dernier à Tsimbazaza.

Une réunion de près d'une heure dont le contenu reste un mystère avec les participants qui n'ont voulu communiquer aucun détail.

La présidente de la Chambre basse a bien voulu être interviewée à la fin de la réunion et qui a souligné l'existence de la possibilité de médiation parlementaire.

Selon Christine Razanamahasoa, la rencontre intervient sur l'initiative du collectif des candidats.

Elle souligne que les portes de l'Assemblée nationale sont ouvertes à toutes les forces vives du pays et que le collectif ne fait pas exception.

Vu que la médiation initiée par le Conseil oecuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) n'a pas eu les effets escomptés, il est logique que les candidats du collectif se tournent vers la présidente de l'Assemblée nationale qui est en ce moment la seule chef d'institution qui jouit d'une réelle notoriété avec le président du Sénat qui est devenu chef d'État par intérim et qui ne fait pas l'unanimité au sein de la sphère politique. Il y a aussi le président de la Haute Cour Constitutionnelle qui est la cible des critiques des partis de l'opposition.

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Scepticisme

Néanmoins, la tenue d'une médiation parlementaire n'est pas encore sûre mais les discussions se poursuivent entre les parlementaires de la Chambre basse pour peaufiner cette éventualité.

Il y a même des députés qui ne sont pas d'accord avec la tenue d'une telle médiation.

La position des députés de la majorité reste aussi à voir surtout après le discours de Christine Razanamahasoa lors de l'ouverture de la deuxième session parlementaire ordinaire qui a été perçu par certains comme un changement de positionnement politique, mais par d'autres comme un symbole de neutralité de la dame au perchoir de l'institution de Tsimbazaza.

Les députés issus de la majorité réagissent presque immédiatement à cette éventuelle médiation parlementaire.

Il y en a même ceux qui sontsceptiques face à la situation. Le député Fetra Rakotondrasoa a exprimé son inquiétude face à l'aboutissement de cette médiation et déclare en même temps qu'il serait difficile pour la majorité d'accepter cela.

Le fiasco de la médiation initiée par les chefs de file du FFKM ne fait qu' augmenter le scepticisme des parlementaires.

Mais cela peut aussi contribuer à enlever la crédibilité qui fait encore jusqu'à ce jour la légitimité de Christine Razanamahasoa et de l'Assemblée nationale à noter que la position du collectif des candidats est claire vis-à-vis du processus électoral.

Selon eux, il est plus logique de reporter le premier tour de la présidentielle pour avoir un résultat accepté par tous.

De leurs côtés, Andry Rajoelina, Siteny Randrianasoloniaiko et Sendrison Daniela Raderanirina poursuivent la campagne électorale et sont prêts pour l'élection du 16 novembre prochain.

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