Saint-Louis — Le Sénégal qui importe actuellement quelque 700 mille tonnes de blé par an, s'est inscrit dans une dynamique de réduire d'au moins 40 pour cent des importations de cette céréale dans les cinq prochaines années, a révélé, jeudi, le directeur général de l'Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), Momar Talla Seck.
Il en a fait la révélation en marge de l'organisation, par l'ISRA, d'un atelier de renforcement de capacité de conseils agricoles dans la capitale du nord du Sénégal.
Le directeur général de l'ISRA a rappelé que le Sénégal importe 700 mille tonnes de blé par an, des importations qui, selon lui, grèvent largement la balance commerciale du pays, avec un chiffre d'affaires en perpétuelle hausse de 100 milliards de francs CFA.
Momar Talla Seck précise que cette orientation politique se justifie par le fait que "la guerre en Ukraine, la Covid-19 et les changements climatiques ont eu à impacter l'économie de plusieurs pays", y compris le Sénégal.
Il indique que "le Gouvernement a compris cela pour mettre cette culture dans sa stratégie".
"L'ISRA a eu à travailler sur cette stratégie et a eu à faire homologuer huit variétés de blé", ajoute-t-il.
L'ISRA travaille également sur d'autres variétés et se fixe comme objectif d'organiser la filière pour atteindre son objectif.
En attendant de disposer de ses propres semences certifiées, dont le processus est en cours, l'ISRA met à la disposition des opérateurs des semences importées d'Egypte. "Ces dernières, expérimentées, ont déjà donné des résultats de haute facture avec des rendements de six tonnes à l'hectare", a-t-il salué.
Compte tenu de ces résultats probants, il faut désormais passer à une échelle plus importante, a-t-il souligné, insistant sur les potentialités et l'expérience dans cette culture dans la vallée du fleuve Sénégal.
Le gouverneur de la région de Saint-Louis, Alioune Badara Sambe a réitéré la « forte volonté » des pouvoir publics de réussir ce programme, tout en rappelant « les potentialités » de la vallée du fleuve Sénégal.