En communion avec le reste de communauté internationale catholique, celle de Ziguinchor a célébré la fête de tous les Saints, connus et inconnus de la terre. Les fidèles, après la célébration de l'Eucharistie pour nourrir leur foi, sont retournés chez eux, dans la joie de revivre encore cette célébration. Moment de partage, de retrouvaille, certains fidèles catholiques font le tour des familles pour raffermir les liens de fraternité.
A la paroisse Saint Benoit de Néma, les paroissiens ont pris d'assaut le lieu du culte, avant l'heure de la messe. Certains ont quitté la capitale sénégalaise pour Ziguinchor, pour les besoins de la fête de Toussaint. Selon une paroissienne, «la Toussaint est toujours le moment idéal pour retrouver des frères et des sœurs qu'on a perdu de vu depuis longtemps. Beaucoup n'ont que ce moment pour retourner dans leur région car, en plus de célébrer les vivants, on commémore aussi les morts».
Au cours de la messe, le curé de Néma, Abbé Augustin Sambou, a mis l'accent sur l'importance de l'amour, tout en montrant le chemin à travers la parole biblique pour atteindre la sainteté. Un sermon bien accueilli par les fidèles qui se sont réjouis de la «belle messe» et de l'«enseignement» donné par leur guide religieux.
L'après-midi, place aux vêpres célébrés à la cathédrale de Ziguinchor, lieu de convergence de tous les fidèles du département, qui ont été suivis d'une procession jusqu'au cimetière mixte de Santhiaba où dorment, à jamais, des morts catholiques, musulmans et animistes.
Les sépultures revêtues de leurs beaux habits ont reçu leur bain, la veille de cette fête, le mardi 31 octobre. Repeints, carrelés ou refaits totalement, les familles se sont données à fond pour le respect de leurs parents défunts. Beaucoup de fidèles ont fait de cette fête un moment pour réunir la famille.
Selon Angélique Sagna, « depuis le décès du papa, chaque année, la famille se réuni à la maison paternelle pour partager, dans la joie, cette fête de la Toussaint. On demande une messe pour le défunt et on cuisine son plat préféré, pour se souvenir des bons et beaux moments qu'on a vécu avec lui».
Et Marie Madeleine Sarr d'ajouter : «c'est devenu une tradition au niveau de la famille. Maman est maintenant seule, après le décès de papa ; nous lui faisons l'honneur d'être là chaque année, pour rendre sa peine moins douloureuse».
Rappelons que la fête de la Toussaint n'est pas une fête pour les morts, mais plutôt pour tous les Saints connus ou inconnus. Toutefois, l'Église catholique commémore, le 02 novembre, les morts. L'Église catholique commémore tous les fidèles défunts le lendemain de la Toussaint, soit le 2 novembre. Cette «Fête des morts» explique le fleurissement des tombes dans les cimetières le jour de la Toussaint (1er novembre), le lendemain (2 novembre) n'étant pas fériées au Sénégal.