Près de 260 entreprises libyennes et internationales se sont retrouvés à Benghazi et Derna pour une conférence sur la reconstruction de Derna, partiellement détruite par la tempête Daniel le 11 septembre. En l'absence des plus grandes sociétés de BTP et d'un soutien actif de la communauté internationale, les résultats de la conférence demeurent modestes
Après avoir contemplé mercredi les désastres provoqués à Derna, les entreprises se sont retrouvées jeudi à Benghazi pour évoquer avec les autorités la reconstruction. Ni chiffrage, ni calendrier n'ont été arrêtés.
Des sociétés chinoises et italiennes ont proposé de reconstruire les barrages détruits par la tempête. Mais beaucoup de projets ont concerné des chantiers à taille plus humaine. Deux ONG françaises proposent de réhabiliter un centre de soin. L'aide médicale demeure une urgence, 50 jours après le drame.
« Ce projet a pour but d'ouvrir un centre multiservices dans lequel il y aura une clinique qui fournira les soins primaires. Nous allons aussi offrir des supports de soins psychologiques. Et ce bâtiment que nous allons sélectionner sera un bâtiment qui a été affecté par justement les inondations, ce qui nous permettra de le réhabiliter », explique Raif Wafa, directeur Libye de l'ONG Super Novae :
La France finance les 500 000 euros du projet. Mais comme le reste de l'Union européenne, le pays n'a participé à la conférence qu'en tant qu'observateur technique. Le gouvernement de Benghazi, non reconnu par la communauté internationale, devra encore attendre avant d'annoncer de vastes projets urbains, comme il souhaitait le faire au lendemain du drame.