Devant la situation qui prévaut dans le pays, le parlementaire de l'Angaredona attend une action concrète de la part de la Communauté internationale.
Alors que le Collectif des candidats intensifie la manifestation et prévoit de descendre sur la place du 13 mai ce samedi, les parlementaires de l'Angaredona ont demandé à la Communauté internationale d'agir.
Ils se sont adressés entre autres au Parlement Français, au Forum Parlementaire de la SADC, au Parlement Panafricain, à l'Assemblée parlementaire de la Francophonie, au Parlementaire Européen et à l'Assemblée générale des Nations unies.
Dans une lettre qu'ils ont déposée, hier, à l'Ambassade de France, ils ont indiqué que cette initiative était prise afin qu'il y ait à Madagascar un dialogue qui aboutira à des élections réussies mais surtout d'éviter une crise postélectorale.
« Voici une opportunité de vous prévaloir du devoir d'ingérence, pour prévenir un conflit et le régler en amont sans incidence majeure », peut-on lire dans la lettre.
Selon ces parlementaires, la situation actuelle est "la chronique d'une crise annoncée, avec les preuves et les signes précurseurs à l'appui".
Se faire entendre
En effet, tout en tenant compte des différents communiqués déjà publiés par la Communauté internationale, ils sont revenus sur les infractions concernant l'organisation de l'élection à venir.
Ils ont rappelé les différentes revendications du Collectif des candidats mais également des parlementaires de l'Angaredona.
« Le processus électoral est enclenché, mais il est entaché de nombreuses irrégularités qui vont en s'amplifiant », continue d'ailleurs la missive. Il s'agit d'un autre moyen pour l'opposition de se faire entendre.
Selon les parlementaires, l'opposition n'a plus de possibilités pour s'exprimer : les manifestations sont interdites et violemment réprimées et de manière disproportionnée, l'action syndicale entraîne l'abrogation des carrières et le droit de grève est refusé.
Mesures concrètes
Pour les opposants, la France, en particulier, doit agir car « la source du problème est un citoyen français ».
« C'est hélas un français, qui mange le riz (pain) du pauvre, spolie nos terres, dévore nos richesses, avilit notre population, détruit l'éducation nationale, coule notre économie, saccage nos ressources environnementales, piétine nos lois, nous prive de nos liberté, déprave l'âme de la nation et ruine notre démocratie encore en construction », poursuit la lettre.
Des accusations qui feront certainement des échos. Quoi qu'il en soit, les opposants espèrent que la Communauté internationale dépasse le stade des communiqués prudents et diplomatiques.
« Nous vous engageons à prendre vos responsabilités, pour que, selon le communiqué du 16 septembre 2023, un « dialogue susceptible de déboucher sur des mesures concrètes à même de rétablir la confiance dans le processus et permettre des élections réussies » puisse s'engager », termine la missive.