Dakar — Le Khalife de Bambilor, dans le département de Rufisque (Dakar, ouest), Thierno Amadou Tidiane Ba, insiste sur l'impératif de préserver l'indépendance et l'intégrité des universités face aux tensions politiques, estimant que « c'est un enjeu crucial pour le développement et la stabilité du Sénégal ».
« Les universités jouent un rôle central dans la société en tant que piliers de l'éducation, de la recherche et de la promotion de la démocratie. Par conséquent, il est impératif de préserver leur indépendance et leur intégrité, notamment face aux tensions politiques », soutient le religieux dans une déclaration transmise à l'APS.
Thierno Amadou Tidiane Bâ estime que « les tensions politiques ne doivent en aucun cas interférer avec cette autonomie, car elles pourraient gangrener la mission première des universités, qui est d'assurer la formation des étudiants et la recherche de qualité ».
« Le chemin vers un espace de paix et de non-violence commence par la communication. Nous devons écouter les préoccupations de toutes les parties prenantes, y compris les partenaires sociaux, les enseignants, les travailleurs et les étudiants », suggère-t-il.
Se présentant comme « acteur de la diplomatie religieuse », mais aussi « citoyen et partenaire de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) », il évoque ainsi « une préoccupation majeure au coeur de notre institution, de notre communauté, et de notre avenir collectif ».
« L'université est un lieu de savoir, d'apprentissage, de dialogue et de transformation », rappelle le khalife de Bambilor.
« La violence, quelle qu'elle soit, n'a pas sa place dans ce noble temple. Que ce soit la violence verbale, physique, ou même la violence psychologique, elle est à condamner et surtout à éviter », selon lui.
C'est pourquoi, il invite tous les membres de la communauté universitaire à unir leurs efforts pour « créer un climat de non-violence à l'université, et à travailler ensemble pour le maintenir de manière pérenne ».
« Nous devons reconnaître que chacun d'entre nous apporte une perspective unique à cette question, et c'est en combinant ces perspectives que nous pourrons élaborer des solutions durables », relève le chef religieux.
Donnant des pistes de solutions, il a préconisé la création d'un environnement de paix, la promotion d'un environnement tolérance, le respect et l'inclusion.
Cela signifie, soutient-il, « que nous devons condamner toute forme de violence », en créant un espace de paix et de non-violence à l'université, « un objectif noble et réalisable ».
Cependant, « cela ne peut se faire que grâce à une collaboration sincère et à un engagement collectif en faveur de la paix. Cultiver la paix est un devoir moral et une responsabilité collective qui engage tout le monde, en commençant par les étudiants », conseille le chef religieux.