Tunis — "Il n'est pas question de céder les services publics" a affirmé, jeudi, le président de la République, Kaïs Saïed, lors d'une visite à l'entrepôt ferroviaire de la SNCFT à Nabeul, appelant à rétablir certaines lignes ferroviaires à l'arrêt.
Selon une vidéo publiée sur la page Facebook de la Présidence de la République, le président a constaté l'état de délabrement de plusieurs wagons, dénonçant "un gaspillage de l'argent public".
Il a appelé à résoudre le problème du transport public à l'échelle nationale, plaidant pour "une révolution législative" dans ce sens.
Saïed a rappelé que le processus de cession du transport public aux privés a débuté en 1985, contribuant ainsi à la détérioration de la qualité du service et au calvaire des citoyens, affirmant que ce constat ne concerne pas uniquement le transport ferroviaire mais tous les autres types de transport.
Toujours selon lui "l'objectif était de détruire les services du transport public, notamment ferroviaire, qui constitue un levier de l'économie nationale puisqu'il permet de désenclaver les régions intérieures".
Le président a encore déclaré que "le découpage territorial en districts permettra de relier les régions intérieures à celles côtières qui disposent de ports constituant le levier principal du commerce extérieur. Ce découpage permettra également de renforcer l'inclusion économique après la mise en place du Conseil national des régions et des districts".
Le président a affirmé que cette approche favorisera la participation des "marginalisés" à la prise de décision, à la révision du modèle économique et à la décentralisation du pouvoir.
Il a, par ailleurs, mis en garde contre les tentatives menées par certaines parties à travers les médias et les réseaux sociaux afin de faire avorter la révolution, et dénoncé l'exploitation de la cause palestinienne à des fins politiques et électorales.