Dakar — L'amélioration de la mortalité masculine" fait partie des causes de la supériorité numérique des hommes sur les femmes observée dans les résultats du cinquième recensement général de la population et de l'habitat (RGPH-5) au Sénégal, a expliqué Jean-Pierre Diamane Bakhoum, le coordonnateur de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
"Pour le moment, on peut noter que l'amélioration de la mortalité masculine fait partie des raisons de ce basculement", a signalé M. Bakhoum dans une interview donnée à la Radio Futurs Médias (privée).
Mardi dernier, l'ANSD a publié les résultats préliminaires du RGPH-5, selon lesquels la population vivant au Sénégal s'élève maintenant à 18.032.473 habitants.
Les hommes représentent 50,6 % de cet effectif, ce qui est une première, les femmes étant plus nombreuses dans les précédents recensements du pays.
"Il y avait plus de décès auparavant chez les hommes, même si à la naissance il y avait 105 garçons contre 100 filles", a relevé le coordonnateur de l'ANSD.
Il signale que "le taux de mortalité enregistré auparavant sur la tranche d'âge des 0 à 18 ans a drastiquement baissé", permettant aux hommes de devenir supérieurs en nombre.
"Il y a plus de femmes dans les maisons" que d'hommes, a ajouté M. Bakhoum, signalant que "les hommes sont plus nombreux que les femmes dans les écoles coraniques, les casernes, les internats et dans la rue".
"Cette tendance en faveur des hommes était prévisible lors du recensement de 2013 (l'avant-dernier) parce que les deux sexes commençaient à s'équilibrer", a souligné Jean-Pierre Diamane Bakhoum.
Il relève que "cette tendance n'est pas particulière au Sénégal". Elle est observée dans des pays voisins du Sénégal aussi, selon M. Bakhoum.
"Dans la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest, les hommes sont plus nombreux", a-t-il poursuivi, affirmant que le Sénégal, la Guinée et la Guinée-Bissau étaient les seuls pays où les femmes étaient plus nombreuses.