Des femmes issues de plusieurs groupements de promotion économique du département de Goudomp dans l'extrême sud de Sédhiou ont pris part à une session de formation initiée par l'institution municipale de Tanaff. L'objectif est de renforcer leurs compétences en transformation des fruits et légumes dans le cadre de la promotion des activités génératrices de revenus. La réalisation technique est assurée par le Centre de recherche et d'essai à travers le ministère de l'enseignement supérieur.
C'est une initiative de l'institution municipale de Tanaff de concert avec le Centre de recherche et d'essai (CRE) à travers le ministère de l'Enseignement supérieur pour offrir aux groupements de femmes des communes de Tanaff, Baghère, Simbandi Brassou, Karantaba, Dioudoubou et Kolibantang des sessions de formation en transformation des fruits et légumes. L'objectif est de les mettre sur la piste de la création des activités génératrices de revenus a déclaré Lamine Biaye, l'administrateur du CRE de Sédhiou. Awa Sané, la deuxième adjointe au maire de Tanaff ajoute que cette session était très attendue. « Cela fait très longtemps que nous attendions cette session de formation. Elle libère les femmes dans leur quête d'autonomisation économique. Elles sont au nombre de 120 bénéficiaires et elles sont manifestement très engagées à relever les défis », a-t-elle fait savoir.
Abib Siaka Coly, le président de la Commission apprentissage et insertion professionnelle de la commune de Tanaff dit être rassuré par l'engagement des bénéficiaires. « C'est vrai qu'il y'avait un besoin pressant de formation des femmes de ces collectivités territoriales et l'idée est venue du maire de Tanaff de donner corps à cette ambition. Nous sommes satisfaits de la qualité des travaux », a-t-il dit.
Besoin pressant en accompagnement logistique et financier !
De son côté, Marie Dasylva du GIE Alamouta de Sédhiou et formatrice de cette session en transformation des fruits et légumes porte le plaidoyer en faveur de l'accompagnement financier et technique de ces femmes. « Nous avons déroulé des modules de formation liés à la transformation des fruits et légumes comme le jus locaux de madd, de Bissap, de bouye (pain de singe), de gingembre. Nous remercions le maire de Tanaff et les techniciens du centre de recherche et d'essai. Toutefois, nous demandons aux collectivités d'aider ces femmes à disposer de matériels et de financements pour mieux s'épanouir dans leurs activités de prédilection », a-t-elle fait observer.
A la clôture des travaux, le sous-préfet de Simbandi Brassou, Ousmane Sané, a exhorté ces femmes à créer une chaîne de valeurs par la consommation et la commercialisation à l'échelle local. « La formation est primordiale. Elle vous a été offerte gracieusement. Mais une fois cela réalisé, il faut s'investir dans la production et la commercialisation. Certains nous invitent à consommer local mais il faut d'abord produire localement en attendant l'implantation des industries. Ensuite ouvrir des boutiques avec une bonne labellisation et un marketing de qualité », a recommandé l'autorité.
D'autres sessions sont attendues dans la région de Sédhiou pour rétrécir les trappes de pauvreté et installer les mécanismes d'un développement durable chez la femme rurale.