En chômage technique depuis plusieurs mois, les travailleurs des Grands Trains du Sénégal (GTS) souhaitent qu'un terme soit mis à cette situation. Au cours d'une assemblée, suivie d'un point de presse, les travailleurs de GTS ont appelé l'Etat à vite faire pour la reprise des rotations.
«Nous n'acceptons plus cet arrêt qui ne se justifie nullement». C'est le cri de coeur lancé mardi par les travailleurs des Grands trains du Sénégal, par la voix du secrétaire général de leu syndicat, Momar Sall. Les travailleurs des Grands trains du Sénégal (GTS) n'en peuvent plus de ronger leur frein et exigent la fin de leur chômage technique. Ils l'ont fait savoir, mardi dernier, au cours d'une assemblée tenue dans les hangars de la société. Pour eux, cet arrêt ne s'explique plus après les essais réussis lors du Magal de Touba et du Gamou de Tivaouane.
Après en effet 52 rotations effectuées lors du Magal et du Gamou, les travailleurs des Grands trains du Sénégal (GTS) replongent dans leur chômage technique. Une situation qui met ces travailleurs dans tous leurs états car ne voulant plus vivre l'inconfort dans lequel ils sont plongés depuis le démarrage des travaux du Train express régional (TER). «Nous constatons qu'après les opérations du Magal et du Gamou 2023, on a encore été mis à l'arrêt. Aussi le doute commence à nouveau à s'installer au niveau de l'entreprise et des travailleurs à majorité jeunes», a martelé Momar Sall, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de GTS.
Pour Momar Sall et ses camarades, les performances réussies lors de ces grands évènements religieux montrent à souhait que les trains peuvent à nouveau faire le travail. Il s'y ajoute, dans le contexte d'exploitation du TER, il était prévu que les GTS assurent le relais pour le transport des marchandises et même des voyageurs entre Rufisque et Thiès et entre Rufisque et Diourbel. «Nous demandons juste à l'Etat et aux autorités en charge du secteur de permettre aux Grands trains du Sénégal de reprendre ses activités sur au moins les axes qui sont praticables, Thiès-Touba et Thiès-Tivaouane, vu que le matériel et les ressources humaines sont disponibles et que la demande est là», a souligné le secrétaire général.
Avant de rappeler de rappeler «qu'avec le démarrage des Travaux du train express régional, en 2016, sur instruction de l'Etat, il a été demandé à l'ex-Petit train de banlieue (PTB), devenue GTS-SA, de surseoir à ses activités. Et GTS devait assurer une mission de complémentarité avec le TER, en assurant le trafic de voyageurs à l'intérieur du pays et le trafic national de marchandises». Les travailleurs alertent contre une éventuelle cessation de paiement, après l'utilisation de leur budget dans le cadre des rotations du Magal et du Gamou. «D'après la correspondance que nous avons reçue du Dg sortant, c'est le ministre Mansour Faye qui avait ordonné l'utilisation du budget pour l'organisation du Magal et du Gamou», a relevé M. Sall.
Face à cette situation, lui et ses camarades refusent d'être les victimes et préviennent qu'ils n'accepteront pas que leurs salaires connaissent des retards. En attendant, ces travailleurs demandent au président de la République de leur nommer un président qui s'y connait, en matière de train et de chemin de fer. Et pour cela, le meilleur profil serait un homme issu du sérail.