*L'appel au dialogue avant les élections par les six candidats de l'opposition à l'élection présidentielle constitue une chute en avant de ces candidats qui se savent déjà perdants d'avance.
La République démocratique du Congo (RDC) est engagée dans son quatrième cycle électoral. L'élection présidentielle congolaise de 2023 aura lieu le 20 décembre 2023 afin d'élire pour cinq ans le président de la République démocratique du Congo.
Les élections législatives provinciales, auront lieu simultanément. Le président sortant Félix Tshisekedi est éligible pour un second mandat. Les opposants à ces élections s'en étaient plaints et avaient soulevé des sérieuses questions sur les actes déloyaux qui auraient été commis dans le processus électoral dont, par exemple, les problèmes de fichiers.
Nombreux sont ceux qui avaient exprimé leurs inquiétudes, quant à l'intégrité des élections dans le pays, avant même la tenue de ce scrutin.
D'où, la question à savoir si les affirmations faites par ces opposants sont valides ou il s'agit tout simplement d'une anticipation de leur échec aux scrutins à venir. Ainsi, ces opposants sont-ils déjà qualifiés par une frange de la population, surtout par les pro -élections des "mauvais perdants" à cause de leurs nombreuses manoeuvres noires afin de saboter les élections au Congo.
Pour rappel, ces opposants avaient commencé par faire appel à l'abstention, refus de s'enrôler sur les listes électorales aux fins de ne pas participer au scrutin. Certains d'entre eux auraient souhaité que la CENI et la Cour Constitutionnelle puissent invalider leurs candidatures, afin de créer le chaos au pays.
Toute honte bue, aujourd'hui, qu'ils ont été tous validés, faisant d'eux, candidats à l'élection présidentielle, ils font maintenant appel au dialogue avant le scrutin. S'ils n'obtiennent pas le dialogue, ils ne s'arrêteront pas là. Toutes les indications montrent ils se préparent déjà à ne pas accepter le résultat de l'élection présidentielle du 23 Décembre 2023
Ils sont dans la logique de se plaindre d'un système électoral « truqué » à leurs dépens sans toutefois apporter la moindre preuve à leurs accusations. Toutefois, le fait de s'être fait valider par la CENI et la Cour Constitutionnelle doit avoir éliminé naturellement leur argument majeur selon lequel la commission électorale nationale indépendante (CENI) et la cour constitutionnelle seraient favorable au parti au pouvoir
Tout futur effort pour contester les résultats du scrutin ne serait qu'un acte de mauvaise foi de leur part. Ils peuvent maintenant arrêter des stratégies et battre campagne, au lieu de passer le temps à se plaindre sur l'intégrité de l'élection, à la fiabilité des préparatifs électoraux et à se préparer pour la contestation des résultats du scrutin le moment venu.
Notons que le refus des résultats de l'élection est une menace directe contre la démocratie que nous cherchons à construire dans notre pays.
Un autre défi à relever par l'opposition est qu'elle doit se mettre d'accord sur un candidat pour la représenter. S'ils vont en ordre dispersé, certains d'entre eux auront des moments difficiles durant la campagne à justifier les détournements des deniers publics, la mauvaise gestion, l'incitation au tribalisme, la non-condamnation du Rwanda qui tue encore jusqu'à ce jour les Congolais à l'est du pays.
Alors que le président, Félix Tshisekedi présente aussi quelques faiblesses avec le problème de la sécurité et la guerre à l'est du pays, il est néanmoins en bonne position pour être réélu. Il semble prendre de l'avance par rapport à l'opposition dans les intentions de vote, à en croire l'opinion publique de ce pays. Non, seulement pour les présidentielles mais aussi les élections législatives qui auront lieu en même temps. Ceci pour le contrôle de la Chambre des représentants nationaux et provinciaux. Il a réussi à renforcer sa position en élargissant sa coalition à plusieurs personnalités politiques majeures de ce pays.
Par sa façon de faire, le Président Tshisekedi est en train de donner un cours de maitre en stratégie politique et des institutions à ses opposants qui avaient commencé par refuser de participer au scrutin sous des prétextes, en espérant saboter le processus. Ces opposants se retrouvent confus, car, aujourd'hui validés et par la CENI et la cour constitutionnelle. Leur argument de contester les résultats n'aura plus de raison d'être. C'est ainsi qu'ils cherchent maintenant le dialogue. Mais, ils ont oublié qu'un gagnant ne peut pas perdre son temps à dialoguer avec les perdants, dit-on.
Certes, pour les politicologues, le mot « politique » recouvre une pluralité de sens suivant l'un des précurseurs de la science politique contemporaine, Max Weber. Cependant, Xavier Crettiez , dans son livre intitulé « Introduction à la science politique (2018), » a essayé de répondre à la question de savoir ce qu'il faut entendre par « politique » ? Est-ce la grandeur des projets politiques de leaders charismatiques, le jeu des manoeuvres politiques des candidats à une course présidentielle ou la stratégie politique tout court ?
Cette question est centrale en politique car pendant que le « pouvoir est défini comme la capacité dévolue à une autorité ou à une personne, d'utiliser les moyens propres à exercer la compétence qui lui est attribuée soit par la loi, ou soit par un mandat dit aussi « procuration »
La stratégie, quant à elle constitue un « ensemble d'actions coordonnées, d'opérations habiles, de manoeuvres en vue d'atteindre un but précis ». Son but est d'atteindre le ou les objectifs fixés par la politique (l'idée générale) en utilisant au mieux les moyens à disposition ».
Président Tshisekedi semble avoir compris cette théorie qu'il ne cesse d'utiliser.
Par ailleurs, il a aussi compris qu'il doit compter sur son peuple parce que la désignation du président par le peuple est une institution universelle qui est bien acceptée dans les moeurs de nos régimes politiques africains. C'est ainsi que d'aucuns pensent qu'il a fait montre d'une volonté très manifeste de chercher à avoir les élections inclusives, pacifiques et apaisées.
Sa démarche peut être mise en comparaison avec l'opposition du moment qui cherche l'attention de la communauté internationale pour la soutenir.
Certains membres de cette opposition sont des bourgeois avec un passé lourd. Ils parcourent le monde à bord de jets privés, vivent dans le luxe, pendant que 87 pourcent de la population Congolaise vit dans une pauvreté extrême.
Cependant, la grande majorité de notre peuple a tout simplement besoin de la paix, d'espace politique, d'opportunités économiques et d'une part commune des richesses naturelles de notre pays. Seules les élections libres, transparentes et apaisantes consolideraient notre démocratie et nous conduiraient au développement tant attendu.