Le président de l'Union nationale de la presse du Congo (UNPC), section de Beni (Nord-Kivu), Moustapha Mulonda a dénoncé, jeudi 2 novembre, quelques cas d'intimidation et d'agression dont sont régulièrement victimes certains journalistes de la région.
Moustapha Mulonda a fait cette dénonciation à l'occasion de la journée, mondiale de la fin de l'impunité des crimes commis contre les journalistes.
D'après lui, les auteurs de ces délits envers les professionnels des médias de Beni sont souvent des forces de l'ordre et des activistes des groupes de pression :
« Il y a des cas isolés d'intimidations et d'agressions que les journalistes subissent de la part des acteurs de protection ; mais pas seulement des acteurs de la protection même des civils. Il y a les mouvements citoyens, il y a des groupes de pression, qui essayent de montrer que les journalistes se penchent beaucoup plus du côté du pouvoir ».
Selon Moustapha Mulonda, les intimidations et agressions que subissent les journalistes impactent négativement sur leur travail au quotidien :
« Moi je considère la presse de chez nous comme étant une presse qui vit entre le marteau et l'enclume. Quand vous essayez d'arbitrer l'information du côté de Gouvernement, il y a des civils qui pensent que vous vous penchez du côté du Gouvernement, vous diffusez des informations pour l'intérêt du gouvernement. Et si vous êtes du côté de la société civile il y a aussi les acteurs de la protection qui pensent que vous êtes en train de jouer le jeu de l'ennemi. Alors ça c'est une situation exceptionnelle qui met en mal les journalistes, et qui fait à ce que les journalistes ne puissent pas être libres dans ce qu'ils font comme travail de récolte, de vérification, de traitement et de diffusion de l'information ».