La pluie d'hier a étale encore la défiguration de la Capitale de la République démocratique du Congo. Ce premier quinquennat de Félix Tshisekedi n'a pas permis de redorer l'image de Kinshasa écornée par l'insalubrité et le banditisme urbain. Le chef de l'Etat n'y est pas allé par quatre chemins pour reconnaitre lors du dernier Conseil des ministres que toutes les communes subissent le spectacle dégradant et inadmissible des déchets qui jonchent les rues.
La semaine qui s'achève a été marquée par le retour des cantonniers à travers les grandes artères de la ville de Gentiny Ngobila Mbaka. Mais en bandoulière: des outils rudimentaires. Ils ne se limitent qu'à balayer en tentant de rassembler les déchets pour les brûler. Dans la capitale d'un pays qui se veut le poumon écologique du monde, il y a lieu de se mordre les doigts. Kinshasa ne peut disposer d'un service actif des éboueurs équipés des véhicules comme ailleurs dans les autres capitales africaines.
Premier responsable de cette insalubrité, le gouverneur Gentiny avec ses bras séculiers que sont les bourgmestres de 24 communes. En effet, toutes les opérations de salubrité ont été un réel fiasco. Kinshasa n'a jamais été détrôné de sa triste réputation de la ville la plus sale d'Afrique.
L'avènement des assemblées provinciales devaient rapprocher davantage les administrateurs des administrés. Ils avaient mission de mieux contrôler la gestion de leurs entités administratives. Mais, les mandats de certains d'entre eux ont été émaillés par le conflit de positionnement entre le gouverneur et les députés provinciaux. Le gouvernement s'en est mêlé sans apporter véritablement la solution. C'est donc de la cacophonie.
Pour 2023, Tshisekedi aura eu le courage politique d'insérer dans ces scrutins les élections des conseillers communaux qui vont élire les bourgmestres. Pour la première fois, les autorités communales vont émaner des communaux élus.
Ils sont aux côtés de la population pour connaitre des problèmes immédiats en vue de les soumettre aux assemblées communales. Si Gentiny a eu à fonctionner sans cette structure à la base, le prochain gouverneur ne saura pas s'en passer. Surtout qu'il n'aura pas le droit de les manipuler à sa guise.
Kinshasa, qui a eu à abriter les 9èmes jeux de la Francophonie, n'a pas été en mesure d'émerveiller le Chef de l'Etat autant que le Lualaba. Comme si, il a regretté de n'avoir pas eu une gouverneure de la ville de Kinshasa comme Fifi Masuka. Une façon d'administrer un carton rouge aux autorités de la ville des Kinois.
