Alors que l'indignation publique se concentre sur les scandales liés à la nourriture périmée à l'hôpital Dr A. G. Jeetoo, un problème tout aussi grave et potentiellement mortel demeure largement ignoré. Des images postées par le député du Parti travailliste (PTr) Farhad Aumeer sur son compte Facebook ont révélé le stockage de médicaments périmés, sans contrôle, ni suivi adéquat du ministère de la Santé. Cette négligence met en péril la vie de milliers de patients qui dépendent de ces médicaments pour leur traitement. Le député lance ainsi un appel pressant au ministère à prendre des mesures immédiates.
L'absence de contrôle et de suivi du ministère de la Santé, affirme le député Aumeer, est à la fois choquante et inacceptable. Cette situation met en lumière un dysfonctionnement profond dans le système de santé, mettant en danger la vie de ceux qui cherchent désespérément à guérir. Les visites effectuées par des députés dans les hôpitaux ont révélé un tableau alarmant. Les entrepôts de médicaments, situés à Castel et à Plaine-Lauzun, étaient remplis de médicaments expirés depuis des mois. On peut également y voir des centaines de bouteilles de sirop de paracétamol périmées qui auraient contaminé d'autres médicaments. On se rappellera qu'à un certain moment, il y avait une prétendue pénurie de paracétamol dans les hôpitaux. Ce constat révoltant soulève des questions cruciales sur la gestion des stocks de médicaments et la responsabilité des autorités de santé. Comment est-il possible qu'une situation aussi grave ait pu perdurer sans être détectée?
Pour le député Farhad Aumeer, la sécurité des patients est non seulement compromise, mais elle est également bafouée. Les personnes malades, dit-il, ont le droit fondamental de recevoir des soins de qualité, et ceci inclut l'administration de médicaments qui n'ont pas dépassé leur date de péremption. Les hôpitaux sont censés être des endroits où l'on peut avoir confiance dans les compétences des professionnels de la santé, mais la présence de médicaments périmés met en doute cette confiance cruciale.
Ce problème, cependant, va au-delà de la simple négligence. Il révèle un manque de supervision, de réglementation et de responsabilité au sein du système de santé. «C'est l'argent des contribuables qui est en jeu. On fait croire qu'il y a des fausses pénuries et l'on organise des réunions urgentes pour lancer des procédures d'urgence d'approvisionnement. Les autorités doivent être tenues responsables de cette situation inacceptable. Des mesures immédiates et concrètes doivent être prises pour remédier à cette crise et rétablir la confiance du public dans le système de santé», dit le député rouge. Il est impératif d'établir des protocoles stricts pour le suivi des dates de péremption des médicaments dans les hôpitaux. Les établissements de santé doivent mettre en place des systèmes de gestion des stocks efficaces, garantissant que les médicaments périmés soient retirés des étagères dès qu'ils atteignent leur date d'expiration. De plus, des inspections régulières et des audits indépendants doivent être effectués pour s'assurer que ces mesures sont respectées.
Le ministère de la Santé assure suivre cette affaire de près. Des visites seront effectuées pour constater la situation de visu. Quant au problème de nourriture périmée, le ministère fait savoir que des démarches ont déjà été entreprises.