Sénégal: Kaolack - Le projet de loi d'orientation relatif à la gestion intégrée et durable des déchets solides expliqué aux acteurs

Kaolack — Le projet de loi d'orientation relatif à la gestion intégrée et durable des déchets solides a été expliqué vendredi aux acteurs de la région de Kaolack (centre) par les équipes du Projet de promotion de la gestion intégrée et de l'économie des déchets solides au Sénégal (PROMOGED), a constaté l'APS.

Cet exercice d'explication a eu lieu dans le cadre d'une réunion du Comité régional de développement (CRD) d'information sur la mise en oeuvre de la phase d'extension dudit projet. La réunion a regroupé les autorités administratives, les maires, les chefs de services déconcentrés et autres organisations communautaires à la base.

Sous la présidence de l'adjoint au gouverneur en charge des affaires administratives, El Hadji Malick Sémou Diouf, ce CRD a également permis aux différentes parties prenantes de se familiariser avec le programme d'extension du PROMOGED pour laquelle Kaolack fait partie des régions ciblées et le projet de loi d'orientation relatif à la gestion intégrée et durable des déchets solides.

»Aujourd'hui, l'Etat du Sénégal a décidé de passer de la gestion des déchets à l'économie des déchets pour permettre de profiter de l'ensemble des opportunités du secteur en termes de création d'emplois et de génération de revenus", a expliqué Yabsa Diop, expert en développement institutionnel du PROMOGED.

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Selon lui, un "diagnostic approfondi" a été fait pour montrer l'ensemble des difficultés auxquelles le secteur des déchets est confronté.

Parmi les recommandations qui ont été faites, il a été proposé d'évoluer vers l'élaboration de cette loi d'orientation qui va permettre d'avoir un cadre unique auquel seront articulés des décrets d'application pour clarifier "clairement" le dispositif qui va régir le secteur des déchets au Sénégal, a souligné M. Diop.

»Dans le cadre du financement, la loi prévoit, en lieu et place de la ressource unique qui est bâtie autour de la TOM (Taxe sur les ordures ménagères), d'élargir, comme cela se fait dans les autres pays, les revenus des communes avec la mise en place de ressources nouvelles liées à l'écotaxe et d'autres types de revenus additionnels qui permettront aux communes territoriales de mieux prendre en charge la gestion des déchets qui est une compétence qui leur est transférée", a expliqué Yabsa Diop.

D'après lui, parmi les innovations apportées dans la phase d'extension du PROMOGED figure en bonne place la création d'un organe central qui sera un appui aux communes. Le diagnostic a montré que les communes qui ont cette compétence n'ont pas les moyens organisationnels, techniques et financiers pour l'exercer, a t-il signalé.

Il est également prévu la création d'un fonds de la gestion des déchets solides, avec dispositif de financement basé sur la performance, "en lieu et place de l'allocation sans référence aux objectifs", qui conditionnera la mise en place des fonds au profit des collectivités territoriales pour aller vers un système performant et durable dans le secteur des déchets, a fait valoir l'expert en développement institutionnel du PROMOGED.

Par ailleurs, il a annoncé la création d'un service public de salubrité" avec en ligne de mire la signature de protocoles avec les différents intervenants dans ledit secteur.

»Aujourd'hui, nous travaillons en étroite collaboration avec le service national d'hygiène et la Direction générale des collectivités territoriales, la Direction générale des impôts et domaines(DGID), l'Agence nationale d'aménagement du territoire (ANAT), entre autres secteurs impliqués dans la mise en oeuvre de nos activités, dans une approche multidimensionnelle", a indiqué Diop.

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