Sénégal: A Matam, l'ARCOTS mise sur la sensibilisation pour l'éradication de certains fléaux

Matam — Les artistes et comédiens de la région de Matam ont choisi de s'appuyer sur le théâtre pour mener la sensibilisation, sur des thèmes comme la santé, le social et l'éducation afin de participer à l'éradication de certains fléaux tels que le banditisme, l'usage de la drogue ou certaines maladies, a indiqué le président de la section matamoise de l'Association des artistes-comédiens du théâtre sénégalais (ARCOTS), Guéllaye Ball.

"Dans nos pièces de théâtre, nous nous intéressons beaucoup à la sensibilisation, à l'éducation et à la santé. Nous sensibilisons beaucoup sur les méfaits de la drogue avec nos propres moyens matériels et financiers pour inviter les jeunes à surtout se prémunir de certaines maladies et tout ce qui peut les empêcher de réussir dans la vie", a-t-il expliqué.

Lors des séances de tournage, les artistes et comédiens font également des plaidoyers pour la construction d'écoles, de routes ou encore de structures sanitaires, a déclaré le comédien basé à Kanel au cours d'un entretien avec l'APS.

Guéllaye Ball et ses amis artistes n'hésitent pas à saisir les autorités pour qu'elles aident les populations à disposer de forages, de puits et d'autres infrastructures.

"Dans plusieurs villages du Diéry, on a constaté que les habitants manquent de beaucoup de choses. C'est pour cette raison que nous profitons de nos tournages pour recenser toutes leurs doléances, afin de les aider à les satisfaire à travers nos prestations", a déclaré M. Ball.

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Il signale que l'ARCOTS Matam a aidé deux villages du département de Kanel à bénéficier d'un programme sanitaire, ajoutant qu'ils en ont fait de même pour une autre localité pour laquelle les démarches sont en cours.

Outre leur situation sociale, les artistes et comédiens de la région de Matam sont confrontés à des difficultés liées au manque de matériels de tournage, de production et de réalisation.

"Dans la région, nous avons des artistes, des comédiens, mais notre principal problème reste le matériel, notamment les labels. Une troupe peut rester entre une et trois années avant de tourner une pièce de théâtre ou une série, parce qu'il n'existe pas de maisons de production", a déploré l'artiste.

Pour résoudre ces problèmes, Guéllaye Ball a invité les autorités politiques et administratives à aider les artistes à valoriser leurs terres, à travers la riziculture "afin de pouvoir financer la création de labels, de maisons de production et acheter du matériel pour être indépendants".

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