L'enseignement supérieur public de moins en moins attrayant. Plusieurs nouveaux bacheliers et des futurs bacheliers, certains accompagnés de leurs parents, se sont rendus à la journée portes ouvertes de Arovy University qui s'est tenue au campus Ambohimarina-Est, à 19 kilomètres du centre-ville, hier. « Je n'ai pas encore effectué une inscription auprès d'une université, après mon baccalauréat. Je suis encore à la recherche d'une meilleure offre en communication », témoigne Manda Andrianjafinomena, un bachelier 2023. Lui et son ami, Daulin Rakotomanana, un autre bachelier, ont décidé de ne pas s'inscrire dans une université publique.
« Déjà, il est difficile pour moi d'étudier avec beaucoup d'étudiants dans une même salle. J'ai besoin de tranquillité pour bien assimiler les cours. De plus, la suspension récurrente des cours ne me convient pas », rajoute son ami.
Plusieurs nouveaux bacheliers disent ne pas être attirés par les universités publiques à Madagascar. « On n'y est pas du tout à l'abri d'une année blanche », lancent quelques-uns. Cette année universitaire risque, effectivement, d'être une année blanche de plus pour les étudiants de la Faculté des Sciences qui n'ont pas encore commencé le semestre pair, alors que les activités pédagogiques de l'Université d'Antananarivo ont officiellement été terminées le 30 octobre.
Les universités privées, d'un côté, lancent des offres très attrayantes. « Ce campus universitaire est aux normes internationales. Les sortants de cette université trouveront, dès la fin de leurs études, un travail», lance l'administrateur général de Arovy University, Mamy Andriamampandry.