La campagne électorale bat son plein. Mais certaines personnes ne peuvent pas consulter les programmes des candidats parce qu'ils ne sont pas accessibles à leur handicap. C'est le cas pour les personnes handicapées auditives, sourdes et malentendantes. L'utilisation de la langue des signes est le seul moyen de communiquer aisément avec elles, et pourtant, les interprètes en langue des signes sont les grands absents de la campagne.
« L'accès à l'information est un enjeu d'accès aux droits et à la citoyenneté mais ce droit est parfois bafoué. Les candidats à l'élection présidentielle ainsi que la CENI doivent faire appel aux interprètes en langue des signes pour que ces personnes en situation de handicap puissent jouir de leurs droits. Les candidats doivent également veiller à l'accessibilité de leurs campagnes», selon Noelson Ravelosaotra, membre de l'association des interprètes en langue des signes.
Comment faciliter la participation à la vie démocratique des personnes en situation de handicap ? Cette question figure parmi les points qui ont été abordés hier lors d'un atelier de plaidoyer organisé par Autisme Madagascar à Ampasamadinika. Un atelier faisant suite à la remise de base de données renfermant la liste des personnes en situation de handicap au ministère de la Population.