Outre les ONG internationales, le parti Malagasy Miara Miainga scrute de près la gestion du pays, surtout des finances publiques.
Depuis le début de cette année électorale, le parti Malagasy Miara-Miainga de Hajo Andrianainarivelo n'a cessé de dénoncer les différentes infractions perpétrées par le régime. Dans un souci de transparence et de bonne gouvernance, le parti, selon lui, a toujours favorisé le respect de l'Etat de droit. Dans un communiqué publié ce jeudi, le MMM a indiqué que « plusieurs cas recensés ont démontré que Madagascar dévie de plus en plus vers un Etat de non-droit durant cette année électorale ».
Transparency International Initiative Madagascar (TI-IM) a récemment soulevé l'utilisation à outrance des moyens financiers lors de la campagne électorale. Des utilisations illégales des biens publics et des abus du pouvoir public ont également été remarqués afin de favoriser l'ancien président.
Corruption en haut lieu
« De la mauvaise gouvernance des fonds publics est consultable sur le site web de l'Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP). Ces cas sont relatifs à l'attribution des marchés publics et révèlent des suspicions de corruption en haut lieu », poursuit le communiqué avec des chiffres à l'appui. « Le taux du montant des marchés de gré à gré sur l'ensemble des marchés publics a explosé, en passant d'une moyenne de 3,24% par an entre 2019 et 2022 à 28,15% en 2023 pour un montant de 432 805 728 574 ariary (91 680 000€) », peut-on lire dans cette missive tout en continuant que « le taux du montant des Appels d'Offres Restreints Internationaux sur l'ensemble des marchés publics ont également explosé, en passant de 0,01% entre 2019 et 2022 à 46,02%. Ce montant est passé de 34 750 0004 Ariary (7,360€) à 707 610 117 591 Ariary (149 890 000€) en 2023 ».
Complices
Le parti de l'ancien ministre invite ainsi tout le monde à agir. « Ces cas de mauvaise gestion des finances publiques durant l'année électorale soulèvent plusieurs questionnements car l'Etat malgache vit pleinement dans la gabegie », précise la missive. Une véritable prise de conscience de la société en général reste le meilleur moyen de mettre fin à cette situation. « Nous appelons les citoyens malgaches, mais surtout les fonctionnaires et tous nos partenaires techniques et financiers à ne pas être complices de ce mode de gouvernance », termine le communiqué du parti Malagasy Miara-Miainga.