Dans sa réaction du 3 novembre 2023 à un communiqué de la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP), qui avait été exploité le 1er novembre par notre organe, la direction générale de l'Association pour le développement social et la sauvegarde de l'environnement (ADSSE) fait un cinglant démenti et balaie d'un revers de la main les allégations de l'association des défense des droits de l'homme portée contre elle.
Réagissant dans la qualification d'être une ONG familiale ou provinciale, l'ADSSE note qu'il est étonnant que l'accusateur ne mentionne ni la famille et moins encore la province incriminée. « Il se limite à dire que 80 % de nos staffs proviendraient d'une famille. Quand on sait que l' ADSSE met en oeuvre des projets dans quatorze provinces sur les vingt-six que compte la RDC et que son staff total dans les 26 provinces s'élève à 432 agents à tous les niveaux, on se demande quelle est cette seule famille qui compterait 345 agents, soit les 80 % que l'accusateur énumère », a souligné l'ADSSE. Et de se demander quelle est cette province qui produirait 345 agents capables de parler diverses langues locales au bénéfice des réfugiés, déplacés internes, rapatriés, demandeurs d'asile et de la population locale auxquels s'adressent les services de l'ADSSE.
Sur l'aspect de la prise en charge médicale, l'ADSSE dit être regrettable, en ce qui concerne l'augmentation de la mortalité des refugiés urbains de Kinshasa, que l'accusateur ne mentionne pour permettre sa comparaison, le pourcentage de cette augmentation ni les pourcentages des années antérieures. «Nous constatons aisément que l'accusateur ignore le monitoring effectué régulièrement par la coordination médicale très efficace du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) qui aurait certainement sonné l'alerte si tel était le cas, c'est-à-dire l'augmentation du taux de mortalité parmi les réfugiés de Kinshasa », a relevé l'ADSSE.
L'ADSSE ne possède pas un centre de santé
Contrairement à ce qui a été avancé par la FBCP dans ce communiqué, l'ADSSE soutient qu'elle n'a jamais tenu un centre de santé. La prise en charge médicale de tous les réfugiés de Kinshasa, fait savoir l'ADSSE, est assurée par les centres de santé et formations hospitalières les plus proches de leurs lieux d'habitation. « Ces centres de santé et formations hospitalières appartiennent au Bureau diocésain des oeuvres médicales (BDOM) qui est une structure de l'archidiocèse de Kinshasa dont on sait qu'il fait foi en matière de prise en charge médicale dans toute la ville-province de Kinshasa », a insisté l'ADSSE.
Et de noter qu'en rapport avec les paiements des factures des examens médicaux et des achats des médicaments, l'ADSSE a dit appliquer le protocole signé entre UNHCR et l'ADSSE, d'une part, et entre BDOM et ADSSE, d'autre part. Alors que dans les cas des remboursements des factures déjà payées par les malades en cas d'urgence, l'ADSSE applique les différents protocoles. Le staff médical ADSSE, admet cette association, est en possession de toutes les factures qui font régulièrement l'objet des rapports aussi bien auprès du HCR que du BDOM. Et de faire savoir que le staff médical restreint composé d'un médecin et de deux infirmières présents au bureau de l'ADSSE/ville-province de Kinshasa ne sert qu'à orienter les malades dans les structures de prise en charge médicale dont cette association a fait référence dans cette réaction.
Le directeur général par intérim de l'ADSSE, Xavier Mayele Katem, qui a signé cette réaction, a rassuré que le droit d'ester en justice reste le droit absolu pour toute personne qui se sent lésée. Mais il prévient également que cette association, à travers son staff médical, dispose de toute la documentation qui lui permettrait de présenter ses moyens de défendre sa cause.