Le panel d'experts de la société civile a balayé, vendredi 3 novembre, du revers de la main la thèse de l'IGF sur détournement de 10 millions USD à la GECAMINES.
Cette structure l'a fait savoir dans une déclaration intitulée : « L'IGF, un instrument pour la bonne gouvernance ou une machine de règlement de compte ? »
Selon le coordonnateur de ce panel, Dieudonné Mushagalusa, ce montant constitue la gratification que le ministère des Mines a allouée aux membres du comité de gestion de la GECAMINES et non un détournement comme stipule l'IGF.
Cette équipe de la GECAMINES, explique-t-il, a permis à la RDC de recouvrer la somme de 211 millions USD, fruit du payement des dividendes, jamais perçues auparavant, à la filière SIMCO.
Dieudonné Mushagalusa indique également ce paiement a permis à cette entreprise publique d'assurer certaines charges, notamment, le payement des impôts, taxes... faisant un total de 71 millions USD au bénéfice du Trésor Public.
« Vu le succès obtenu dans cette opération et considérant les textes légaux et règlementaires régissant l'entreprise (NDLR : GECAMINES), au mois de juin 2022, le Conseil d'administration de l'époque, avait décidé en bonne et due forme d'encourager l'équipe qui avait permis à la RDC de recouvrer ses droits. D'où une gratification a été faite, en toute transparence, au profit des bénéficiaires qui à leur tour, s'étaient acquittés de l'obligation civique, en payant leurs taxes pour faire valoir la traçabilité quant à ce », a-t-il expliqué.
Dieudonné Mushagalusa s'étonne en outre que l'IGF ait cité l'actuel comité de gestion de la GECAMINES nommé en février dernier alors que cette opération remonte à juin 2022.
Cet activiste de la société civile a par ailleurs recommandé à l'Inspection Général des Finances de demeurer un instrument qui contribue à l'instauration de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption et non, une machine de règlement de compte.
« A l'IGF d'abandonner cette mauvaise méthode qui consiste à alerter l'opinion sur des faits avant le résultat des enquêtes pouvant déterminer la responsabilité ou la culpabilité des personnes concernées. Cette approche est contraire à la constitution et aux lois de la République », a poursuivi Dieudonné Mushagalusa.