Le Tchad accueille sur l'ensemble du territoire près de 120 000 réfugiés centrafricains. 14 500 vivent dans le camp de Dosseye dans le Logone oriental au sud du pays. Ce camp crée en 2006 compte plus de 53 % de femmes. La plupart d'entre elles sont confrontées à de nombreuses difficultés.
Gisèle, la quarantaine, est arrivée au camp de Dosseye, il y a 12 ans. Elle a trois enfants dont deux sont nées ici. Comme beaucoup d'autres femmes, elle a été confrontée à des problèmes majeurs liés à ses grossesses non désirées puis à ses accouchements. Le manque de moyens l'oblige à trouver des remèdes de substitution.
« On rencontre trop de problèmes de contraception, de grossesses, même si on ne veut pas. On utilise les feuilles et racines des arbres pour se soigner parfois, parce qu'il n'y a pas assez d'argent. »
L'infirmier du centre de santé du camp de Dosseye déplore le manque de moyens médicaux. Lors de sa visite de 24 heures au Tchad, le docteur Nathalia Kanem, directrice exécutive, du fond des Nations unies en charge de la santé de la mère et de l'enfant appelle les partenaires à plus d'efforts pour ses femmes réfugiées. « Nous insistons pour que les femmes aient des "kit de dignité" pour répondre à leurs besoins. Nous devons augmenter nos moyens. »
Prendre en charge les femmes et les enfants demande des moyens. Si près de 4 000 enfants en âge d'être scolarisés sont pris en charge, le manque de moyens pour bien soigner les nouveaux-nés reste entier.