Le Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples s'insurge contre une vague de réquisition de citoyens pour la guerre. Dans un communiqué, le mouvement dénonce l'enrôlement massif de personnes ciblées par le pouvoir militaire en place, pour la lutter contre le terrorisme. Une réquisition, en application du décret sur la mobilisation générale et la mise en garde adopté en avril dernier.
Le Balai citoyen annonce que plusieurs de leurs militants dont Rasmané Zinaba et Bassirou Badjo ont été arbitrairement réquisitionnés.
Le Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples s'indigne de cette réquisition « massive et ciblée ». Ce sont essentiellement les membres du collectif, des syndicalistes, des leaders d'opinion, des journalistes, des hommes politiques critiques sur la gestion actuelle des affaires du pays qui doivent s'enrôler sous les drapeaux.
Pour le MBDHP les réquisitions émises constituent clairement un abus de pouvoir qui ne visent qu'à réprimer toute personne émettant un avis contraire à celui du régime en place. Il demande aux démocrates, épris de justice et de paix, à se mobiliser contre l'arbitraire et contre toutes formes de manifestation d'injustices.
Même son de cloche pour le collectif CGTB (Confédération générale des travailleurs du Burkina) qui estime que c'est un acharnement contre des citoyens critiques vis-à-vis des autorités de la transition. Le collectif appelle d'ailleurs l'ensemble des démocrates à se mobiliser contre à la mise en oeuvre des opérations de réquisitions.