Ouganda: Le président relativise l'exclusion de son pays du programme commercial américain Agoa

Président Yoweri Museveni (photo d'archives).

Dans une série de posts sur le réseau social X, Yoweri Museveni, le président de l'Ouganda, a relativisé l'exclusion par Washington de son pays de l'African Growth and Opportunity Act (Agoa), programme offrant aux États africains des facilités commerciales aux États-Unis. Dans une lettre au Congrès, le président américain Joe Biden a accusé de violations des droits humains le gouvernement ougandais, au centre de vives critiques de groupes de défense des droits humains, de l'ONU et de pays occidentaux depuis l'adoption en mai d'un texte baptisé « Loi anti-homosexualité 2023 ».

Ce 4 novembre 2023, en Afrique du sud, s'est refermée une réunion de l'African Growth and Opportunity Act (Agoa) en présence de 35 représentants de pays africains. L'Agoa est une loi qui offre des facilités aux pays concernés sur les exportations de certains produits vers les États-Unis.

Un peu plus tôt dans la semaine, Washington a décidé d'exclure quatre pays de l'Agoa, dont l'Ouganda.

Dans un post publié le 5 novembre sur le réseau social X, le président ougandais Yoweri Museveni s'est montré défiant, minimisant l'importance de ce programme commercial. Selon le chef de l'État, les avantages qu'ils offrent sont surévalués.

Pour Yoweri Museveni, les États-Unis surestiment leur importance pour son pays. « L'Ouganda a la capacité de réussir » sa propre croissance, avec ou sans le soutien des pays occidentaux, a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.

Un message adressé à ceux qui s'inquiètent de cette décision américaine de retirer l'Ouganda de la liste des pays bénéficiaires de l'accord commercial Agoa. Des personnalités comme son propre gendre et haut-conseiller Odrek Rwabwogo se sont également exprimées. Pour celui-ci, l'exclusion de l'Agoa risque de faire souffrir « les agriculteurs et les propriétaires de petites entreprises ».

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Ce texte, approuvé en 2000, permet à des pays africains de ne pas payer des tarifs douaniers pour exporter leur production sur le sol américain. Mais il impose aussi des conditions, notamment en termes de respect des droits humains.

Dès l'adoption en mai dernier par l'Ouganda d'une loi anti-homosexualité, le président américain Joe Biden avait réagi.

Cette loi, qui fait de « l'homosexualité aggravée » un crime capital, condamnant les récidivistes à la peine de mort, est actuellement contestée devant la Cour constitutionnelle à Kampala. Aujourd'hui, la Cour poursuit son examen des recours déposés par plusieurs ONG.

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