Tunisie: Au fait du jour - Sauvée par le gong !

6 Novembre 2023

Le stade Roi-Abdallah, au nord de Jeddah, pourrait accueillir des matches de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite.

Après le retrait de l'Australie, l'Arabie saoudite avait la partie belle. Il ne restait plus qu'elle pour organiser la Coupe du monde qui aura lieu en 2034.

La Fifa ne pouvait faire autrement que d'entériner cette... qualification qui intervient dans un contexte très difficile et qui ne manquera pas d'influencer tout ce qui interviendra dans le futur.

Nous avons apprécié ce que le président de la Fifa a écrit sur son compte Instagram et qui confirme la prise en charge de l'Arabie saoudite de ce Mondial : «Le football unit le monde comme aucun autre sport, et la Coupe du monde de la Fifa est la vitrine idéale pour véhiculer un message d'unité et d'inclusion, tout en fournissant une illustration importante de la façon dont des cultures différentes peuvent être réunies et peuvent apprendre et mieux se comprendre les unes les autres.

Alors que nous vivons dans un monde de plus en plus divisé et agressif, nous montrons une fois de plus que le football, premier sport mondial, unit comme rien d'autre.

Nous avons tous besoin de ces occasions d'unité et les prochaines Coupes du monde de la Fifa constituent une force unique au service du bien à cet égard".

Effectivement, le monde est de plus en plus en plus divisé et de plus en plus agressif, mais la Fifa n'a rien fait pour qu'il aille mieux.

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Les sanctions qu'ont enduré bien des joueurs au niveau de presque toutes les compétitions européennes, pour avoir exprimé leur solidarité avec ce qui se passe sur le territoire d'un des membres de cet organisme, la Palestine en l'occurrence, auraient dû bénéficier du même intérêt que celui que l'on a réservé à d'autres adversaires qui se battent et où la guerre fait rage.

L'absence de réaction face à cette situation est, pour le moins qu'on puisse dire, surprenante, car exprimer sa solidarité n'a jamais été un crime à ce que nous sachions.

L'Arabie saoudite, dans un certain sens, a sauvé la situation.

En effet, le Qatar ayant, placé la barre à une hauteur difficile à atteindre, seul un pays riche pouvait relever le défi et organiser en offrant les mêmes facilités et les mêmes commodités.

N'en déplaise à ceux qui avaient tout fait pour retirer l'organisation à ce pays du Golfe, en évoquant moult excuses, on se retrouvera sous les mêmes cieux en 2034.

On a beau affirmer que ces Mondiaux reviennent de plus en plus cher, et que l'on fera tout pour ramener les frais d'organisation à des niveaux acceptables, l'élan pris, le luxe déployé, le confort offert, la précision de la programmation et les promesses tenues par les organisateurs ont fini par convaincre les plus récalcitrants, que cela a été le meilleur Mondial de tous les temps.

Cette puissance financière et cette disponibilité ont, en fin de compte, fait réfléchir plus d'un et ont écarté presque tous les pays qui sont, soit en récession, soit en voie de l'être, avec les conflits qui se multiplient et dont personne ne voit encore l'issue.

De toutes les façons, les Saoudiens ont pris une petite longueur d'avance.

Leurs installations sont presque prêtes et gageons qu'ils nous surprendront davantage. Leur football est en nette progression.

Leur équipe nationale au dernier mondial avait belle allure.

Le public local est tout acquis, alors que des centaines de milliers d'autres viendront, ne serait-ce que pour voir ce pays des mille et une nuits, qui était resté fermé et soumis à de lourdes restrictions pour y entrer.

Ce futur Mondial confirme la nouvelle tendance à l'ouverture et c'est tant mieux pour tout le monde.

Le professionnalisme chez eux gagne du terrain et l'effort remarquable effectué pour réussir à engager d'authentiques vedettes du football mondial a mis sur orbite cette discipline qui, en fait, constitue la seule et unique distraction qui ramène des foules énormes et mobilise bien des multinationales qui, se battront pour figurer au plus proche des partenaires officiels que l'on choisira.

Bref, tout est en voie de suivre un chemin qui mènera à une nouvelle consécration de l'hospitalité arabe, sans que l'on puisse mettre en doute quoi que ce soit, histoire de démontrer que «ce genre de pays » ne mérite rien et qu'ils réussissent à tout avoir par des moyens détournés.

Dans le cas présent, l'Australie s'est retirée et la place a été occupée par le seul candidat qui s'était déclaré de la manière la plus officielle et claire possible.

Au grand soulagement de la Fifa qui sait d'ores et déjà que tout ira bien.

D'ici 2034, avec les moyens dont elle dispose, l'Arabie saoudite est en mesure de faire un grand bond en avant.

Les installations et l'infrastructure routière, touristique, hôtelière les moyens de communication et autres commodités nécessaires, dont elle dispose, sont pour ainsi dire incomparables et sont déjà en place.

Il ne faut jamais perdre de vue que ce pays reçoit, depuis... 1445 ans, des millions de visiteurs à l'occasion d'El Omra et du grand pèlerinage et que toute la logistique tourne à plein régime l'année durant.

Ceux qui y seront en 2034 loueront cet effort pour pousser le premier sport dans le monde sur une nouvelle plateforme qui le rendra encore plus difficile à atteindre.

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