Dakar — Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) a décrété deux jours de grève lundi et mardi accompagnés d'une marche pacifique dans toutes les régions qui abritent une université pour "exiger leur réouverture immédiate".
Les autorités ont décidé de la fermeture des universités, au mois de juin, au lendemain des violentes manifestations qui ont éclaté après la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse » dans l'affaire Adji Sarr.
Dans un communiqué dont l'APS a eu connaissance, le SAES demande à ses membres dans toutes les universités d'organiser des marches pacifiques et à la fin de livrer un message à l'opinion publique à travers des points de presse pour "fustiger la fermeture des universités pour des raisons fallacieuses".
Le SAES »fustige la fermeture et l'arrêt des enseignements dans toutes les universités depuis pratiquement six mois ».
Le syndicat fait état également du "non-respect du protocole d'accord gouvernement-SAES du 6 janvier 2023 et le non-paiement des salaires dans certaines universités".
Il estime que »l'année est compromise puisque 2022-2023 qui n'est même pas fait à moitié et déjà les bacheliers de 2023 frappent aux portes de l'université ».
Pour le SAES, "il faut ouvrir et sécuriser les universités pour qu'on puisse rattraper ce qu'on peut de l'année passée".
Un sit-in s'est tenu lundi devant le rectorat de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, de même qu'à l'Université Assane Seck de Ziguinchor
Le SAES annonce qu'il sera en conclave le 11 novembre à Thiès avec toutes les sections des universités du Sénégal pour évaluer ces deux jours de grève et de marches publiques et arrêter la conduite à tenir pour la suite.