Tunis — Le mouvement Ennahdha dément toute implication dans l'évasion, récemment, de cinq détenus de la prison civile de la Mornaguia, a déclaré, lundi, Imed Khémiri, porte-parole du parti.

S'exprimant, lundi, à Tunis, lors d'une conférence de presse, Khémri a laissé entendre que son groupe politique va poursuivre en justice toute personne qui serait à l'origine de ces « fausses » accusations.

Le 1er novembre courant, cinq détenus dont deux impliqués dans les assassinats politiques de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi se sont évadés de la prison civile de la Mornaguia.

Il a rappelé que les détenus classés, « terroristes » par les autorités, ont été arrêtés à l'époque où Ennahdha était au pouvoir. Une époque marquée par de grandes réussites sécuritaires contre le fléau terroriste dans le pays, selon ses propos.

Pour lui, l'évasion de ces détenus met en question la capacité de l'appareil sécuritaire face aux menaces terroristes. Les autorités doivent assumer leur pleine responsabilité pour éclairer l'opinion publique sur la vérité de cet incident jugé « grave », ajoute t-il.

Encore une fois, le pouvoir en place s'attaque aux opposants du processus du 25 juillet pour détourner l'attention de l'opinion publique sur de véritables problèmes du pays, a-t-il dit.

A ce propos, le porte-parole d'Ennahdha a estimé que « le pays va dans la mauvaise direction », ajoutant que les gouvernements qui se sont succédé, depuis le 25 juillet 2021, ont échoué à apporter des solutions aux crises multiples que connaît le pays.

Par ailleurs, Imed Khémiri a réitéré l'appel à libérer les détenus politiques, indiquant que les procès engagés à leur encontre reposent sur des dossiers vides et dépourvus de fondement.

A cette occasion, le dirigeant d'Ennahdha a évoqué les développements survenus, depuis le 7 octobre écoulé, dans les territoires palestiniens occupés.

Il a, dans ce contexte, souligné que son parti condamne les atrocités commises contre les palestiniens, faisant part du plein soutien à la résistance palestinienne face à la machine de guerre sioniste.

Ennahdha considère que les factions de la résistance palestinienne sont des organisations de libération protégées par les traités internationaux, saluant les manifestations imposantes observées par les Tunisiens en soutien au peuple palestinien "frère".