Après le trophée mondial de la corruption remporté par le Cameroun à la fin des années 90, des efforts semblaient avoir été fait en vue de tordre le coup à ce fléau qui gangrène les administrations publiques et privées , voir même toute la société camerounaise .
Hélas après une bonne analyse de la situation, on se rend très vite compte qu'après deux décennies de semblant de lutte que la corruption est toujours présente et rampe comme une fougère à grande enjambée pour envahir tout le Cameroun et ravir à nouveau son trophée tant aimé qui menaçait d'être perdu par quelques opérations à tête chercheuse issues des institutions qui ne sont elle-même que des simples caisses de raisonnantes pour flouer l'opinion internationale sur la question de la lutte contre la corruption au Cameroun .
Oui, ne nous leurrons pas : la corruption est de plus en plus endémique et systémique. Elle est partout et ronge le Cameroun comme un cancer et son patient.
Oui la corruption brûle le Cameroun à grand feu.
Le cas de la mairie de Douala nous interpelle à travers son circuit de payement des prestataires de service qui est lourdement affecté par le dit fléau, causant d'énormes dégâts aux chefs d'entreprises prestataires de cette institution qui en principe se devrait d'être exemplaire au vue de la place occupée dans la ville de Douala , capitale économique, non seulement du Cameroun mais bien plus de l'Afrique centrale.
Pour une introspection dans ce nid géant de la corruption , nous choisissons un cas très simple : le traitement et le payement d'une facture issue d'un bon de commande a la mairie de Douala .
Le payement d'une facture à la Mairie de Douala est un parcours digne d'un véritable labyrinthe, mettant les nerfs des chefs d'entreprises a rude épreuve .
En clair pour un chef d'entreprise , le stress le plus dure réside dans le règlement de sa facture à la mairie de Douala que dans l'exécution même de sa prestation.
Une épreuve rude digne d'un engrenage grippe qu'il faut pourtant faire tourne pour assurer la production, et pour le faire, il faut huiler chaque fois pour éviter qu'il ne s'estompe.
Oui il faut huiler le circuit de payement à la mairie de Douala si non tout reste bloqué.
En première étape, vous obtenez votre bon de commande que vous deviez vous battre pour faire enregistrer au impôt ( payement de 7% de la valeur du B,C) et cela dans un délai de 30 jours au risque des pénalités .
Une fois le bon de commande enregistré, vous y joignez la facture et tout le dossier est transféré à la comptabilité matière de la CUD sise derrière hôtel le Nde à Akwa.
Bonjour les péripéties.
Y étant , le prestataire est très vite informé de ce que pour un traitement rapide de son dossier il faut payer 50.000 fcfa par facture afin qu'on y appose un cachet Très URGENT pour un traitement rapide de la facture . Le dit cachet nous ne savons pas son origine légale,
Celui qui s'obstine à ne pas suivre cette directive, eh bien son dossier est tout simplement mis sous tiroir et à chaque passage pour le suivi, il est informer de ce que la facture est en cours de traitement sans plus de détails.
Donc en clair comme vous avez refusez de graisser l'engrenage, il reste bloqué pour vous.
Une fois que vous traversez cette étape, le dossier est transmis à la source principale( mairie de Douala) pour le suivi du processus.
La facture retourne ainsi à la DAFI(A-B) pour être traitée et envoyée chez le maire pour la prise des engagements,
Comme tout n'est pas noir, la DAFIB est le seul département qui regorge des hommes intègres qui font leur travail selon les règles de l'art et nous leur tirons un coup de chapeau. Ces derniers ne sont pas dans le circuit de cette corruption et chantage, bref on a pas besoin de graisse a la DAFI( A-B) pour faire tourner l'engrenage.
La DAFI(A-B) traite les factures et les remontent chez le maire dans des parapheurs,
Il faut encore de la graisse : Une fois les parapheurs parvenus au cabinet du maire , il faut graisser 10,000 fcfa par facture pour que celle-ci entre chez le maire. Celui qui s'obstine, eh bien vous savez déjà la suite de votre dossier .
Donc en clair il y a le DEAL même dans le parapheur du maire de la ville de Douala.
Le TERMINATOR : La RECETTE MUNICIPALE DE LA MAIRIE DE DOUALA .
Une fois les engagements prise par le Maire de la ville, le dossier ressort du cabinet de ce dernier pour la recette municipale etc. C' est bien à ce niveau que l'acteur peux succomber.
Le prestataire est notifié sans honte ni peur et de manière verbale de ce que : ici le receveur a décidé que le payement de tout bon de commande est sujet à un payement de 10 % à l'avance, sans discussion. Il a laissé une faveur pour tous ceux qui ont plusieurs factures de 4,9(prestation de l'Etat ne nécessitant pas d'appel d'offre qui est de 150.000 fcfa par facture . Non discutable.
Tout contrevenant ici est tenu de savoir que sa facture sera transfère au trésor public et y étant elle coure donc le risque d'être envoyer a la CAA( caisse autonome d'amortissement ) ou le payement devient plus dure et voire très complique pouvant prendre quelques années.
Voilà donc l'argument fatale pour faire plier tous les prestataires a la logique de l'engrainage et de l'huile qui est de mise à la recette municipale de Douala .
Voilà donc le circuit de payement d'une simple facture à la mairie de Douala institution centrale dans une ville capitale économique qui se veut débarrassée de cette tare qu'est la corruption.
Hélas elle s'y est bien encrée et se renforce d'avantage.
L'exemple de la mairie de Douala peut être étendu à toutes les institutions camerounaises où la corruption règne en maître, et le scandale de l'assemblée nationale, temple des lois est là pour confirmer nos dires. On se demande bien si le classement de la fin des années 90 n' est pas déjà surpasse à ce jour car à cet époque, le temple des lois du Cameroun n'était pas impliqué dans le fléau comme à ce jour .
La vraie question demeure : A quand la fin de ce fléau qui ronge le Cameroun le privant de tout développent inclusif ???????????