940 violations et atteintes aux droits de l'homme en RDC pour les seuls mois de juillet et aout 2023, c'est ce qui ressort du dernier rapport de bureaux conjoints des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH). Un nombre en augmentation par rapport aux mois précédents, forte augmentation aussi des violences sexuelles.

C'est le point mis en avant dans ce rapport, cette augmentation des victimes de violences sexuelles : 120 cas ont été recensés par le BCNUDH, 49 en juillet, 71 en aout, dont la majorité sont attribués à des membres des groupes armés. Des violences sexuelles liées aux conflits recensés à travers plusieurs missions d'enquêtes dédiées à cette problématique, explique l'ONU, dans des zones difficiles d'accès, par exemple dans les provinces du Maniema et du Tanganyika.

Et ce qui est valable pour les violences sexuelles l'est aussi pour les violations et atteintes aux droits de l'homme dont les responsables sont en majorité les groupes armés. Mais le rapport note tout de même qu'en août, il y a eu une augmentation du nombre de violations attribuées aux agents de l'État dans les provinces du Nord-Kivu, du Haut-Katanga et de Kinshasa. Il s'agit cette fois surtout de détention arbitraire.

Enfin, le Bureau conjoint évoque une augmentation aussi des violations liées à l'espace démocratique. Un signe de la tension politique croissante alors que le pays se dirige vers les élections générales prévues le 20 décembre prochain.