Dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), les combats ont repris, dimanche 5 novembre, dans le Masisi, un des territoires de la province du Nord-Kivu, sur plusieurs fronts.
Dans le Masisi, les affrontements ont opposé les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) et les groupes armés pro-gouvernementaux, appelés les Wazalendo. Ce lundi 6 novembre, c'est le M23 et l'armée congolaise qui se sont affrontés autour de Kibumba, à une vingtaine de kilomètres de Goma, des combats qui ont provoqué une large coupure d'électricité. Ainsi, ce lundi soir, une large partie de la capitale du Nord-Kivu était plongée dans le noir.
La deuxième ligne de moyenne tension de la société Virunga Energie « a été endommagée par des combats entre les rebelles du M23 et l'armée congolaise », explique un communiqué de la compagnie qui fournit la ville de Goma, ce qui implique des conséquences pour les ménages mais aussi pour des hôpitaux, à durée indéterminée, puisque la zone est inaccessible. Les combats s'y déroulent, depuis deux semaines, presque sans interruption.
Au nord-ouest de Goma, dans le Masisi, le calme était revenu, ce lundi 6 novembre, après des affrontements, dimanche, dans plusieurs villages qui, cette fois, ont opposé les rebelles du M23 au Wazalendo, des milices armées pro-gouvernementales.
L'un des leaders de la société civile de Masisi, Téléphore Vitombeke, craint que la rébellion ne progresse jusqu'à Mushaki, ce qui couperait la circulation entre le chef-lieu du territoire et la ville de Goma, comme c'était le cas, il y a quelques mois. Cette localité est censée être sous contrôle du contingent burundais de l'EAC, des forces burundaises qui sont accusées, par le M23, depuis lundi, d'avoir participé aux récents combats « en violation du cessez-le-feu » imposé par Nairobi et Luanda, depuis mars dernier.